La majorité des quartiers du chef-lieu de la wilaya de Tébessa sont dans un état catastrophique. Un constat amer qui soulève plusieurs interrogations sur les raisons exactes qui ont laissé Tébessa très en retard en matière de développement par rapport aux autres wilayas du pays. Et pourtant, jadis la ville de Tébessa était réputée par sa propreté. La vieille ville, la place Carnot et les vestiges romains et byzantins étaient entretenus par les services compétents. Cependant, depuis vingt ans, la ville est livrée à elle-même. Elle est en proie à une dégradation tous azimuts. Theveste offre aujourd'hui un visage des plus hideux. Les habitants de la majorité des quartiers se plaignent des conditions dans lesquelles se trouve leur quartier. Poubelles et ordures ménagères cernent les immeubles, les établissements scolaires, les maisons et toutes les artères de la ville et même les édifices publics ne sont pas épargnés. Les sacs éventrés jonchent le sol. Des odeurs nauséabondes se dégagent de ces dépotoirs éparpillés un peu partout. Une situation imputable non seulement à la responsabilité des élus de l ́APC mais au manque de civisme des habitants. Les quelques bacs à ordures placés dans les coins de rues ne sont pas utilisés et les ordures sont déversées à même le sol. Faut-il sanctionner les parties concernées ? Par ailleurs, le réseau routier est défectueux avec la présence d'une multitude de nids-de-poule dans les principaux axes de la ville, des tranchées jamais colmatées et des ralentisseurs anarchiques ne répondant à aucune norme. Les trottoirs sont dans un état lamentable. La ville est dépourvue d'avaloirs. Les pluies diluviennes qui s'abattent sur la ville provoquent à chaque fois des inondations et des dégâts matériels et des pertes humaines. Dans certains quartiers éloignés, les trottoirs sont inexistants et les égouts sont obstrués. L'environnement est menacé et la santé des citoyens est en danger réel comme c'est le cas d'El Jazira, Rafana, Larocade et El Merja. Les cris et les appels de la population de Tébessa ne trouvent décidément pas d'oreille attentive. Rien ne semble perturber ou inquiéter les élus locaux et pour autant la situation est alarmante et les voyants sont au rouge. Rachid G.