Jeudi dernier, la tension est montée d'un cran quand le Cnapest n'a pas été invité à la réunion de travail tenue au siège de l'Académie, ayant regroupé le reste des partenaires, dont les représentants des associations des parents d'élèves. Pour les animateurs du Cnapest, qui se considèrent pourtant comme de véritables interlocuteurs, il s'agit d'une énième provocation. “Il n'est pas question de reprendre les cours sans la réintégration de leur collègue du bureau du Cnapest de BBA à son établissement d'origine.” C'est leur condition sine qua non de cesser le débrayage. Le syndicaliste en question a été affecté, par mesure disciplinaire, dans un autre lycée de la ville. Les lycéens de la wilaya de Bordj Bou Arréridj ne rejoindront pas les bancs de l'école, du moins pas dans l'immédiat, continuant une grève qui dure depuis près d'une quinzaine de jours. Bien au contraire, la situation tend à se corser devant l'entêtement des deux parties, qui campent sur leur position en l'absence de dialogue. Pourtant, des élus se sont portés volontaires pour jouer les médiateurs, afin de ne pas compromettre l'année scolaire, surtout pour ceux qui doivent subir les épreuves du baccalauréat. À la longue, et à la place du pourrissement, il y a risque d'enlisement. En effet, dans un mouvement de solidarité, les enseignants de l'université de BBA, affiliés au Cnes, dans un communiqué, ont appelé à faire du 9 mai prochain une journée de protestation pour soutenir leurs collègues du Cnapest. Rappelons que le taux de suivi de cet arrêt de travail a atteint 80 %, selon le syndicat, et 45 %, selon la direction de l'éducation. F. B.