Si la situation venait encore à persister, elle n'irait pas sans déteindre sur la gestion des affaires de la collectivité locale dont la population attend de sortir de ses inextricables problèmes. Le fonctionnement de certaines communes est entravé par l'absence de consensus entre leurs élus pour la répartition des postes de responsabilité entre les membres des assemblées dans la perspective de la gestion des affaires locales et d'un équilibre des pouvoirs. Alors que 6 semaines se sont écoulées depuis les élections locales du 23 novembre 2017, quelques APC faisant partie de celles les moins nanties connaissent des situations de blocage, non sans manquer de déteindre sur le développement de leurs collectivités. C'est par exemple le cas de Mihoub, située à l'extrême est du chef-lieu de wilaya, commune qui illustre, on ne peut mieux, cette situation de blocage où les dernières élections se sont soldées par les scores suivants : RND 6 sièges, TAJ 4 sièges, MSP 3 sièges, PT 2 sièges. Il n'aura pas fallu plus d'une séance à l'assemblée pour que les dissensions entre ses membres éclatent après que le président eut exprimé son intention de désigner lui-même ses vice-présidents et de confier la présidence des commissions aux autres formations politiques. Une seconde séance a eu lieu pour qu'enfin le P/APC RND fasse preuve de souplesse mais en tenant aussi à désigner au poste de vice-président un élu MSP et un élu TAJ et 2 au RND, proposition qui a essuyé un niet catégorique des différentes formations. Plus loin, la commune de Chellalet El-Adhaoura, située aux confins sud de la wilaya, n'en connaît pas moins un sort meilleur par la faute du P/APC, élu sous la bannière du FLN, qui a voulu, a-t-on-appris, désigner lui-même les vice-présidents et les responsables de commission. Les négociations entamées entre les membres de l'APC ont permis d'aboutir à un équilibre précaire, parce que certains élus manifestent le désir de voir le poste de président d'APC confié à un autre élu du même parti FLN, le P/APC élu ayant déjà exercé un mandat à la tête de la même APC pour que l'alliance des autres formations demande son remplacement. Si la situation de ces communes venait encore à persister, elle n'ira pas sans déteindre sur la gestion des affaires de la collectivité locale, dont la population attend de sortir de ses inextricables problèmes d'emploi, d'AEP, d'assainissement, de routes, d'éclairage public, etc. À ce propos, la probable décision de l'administration de ne pas accorder de dotations de nouveaux projets au titre des programmes de développement communaux aux communes bloquées risque d'aggraver la situation de précarité des populations de ces communes. M. EL BEY