Parmi ses nombreuses traditions et coutumes ; berbère en son origine, le peuple algérien fête le 1er jour du calendrier agraire utilisé depuis l'Antiquité « yanneyer » yan (yan) qui veut dire le 1er et ayer (ayur) qui veut dire mois, correspondant au 12,13 ou 14 janvier de chaque année tout dépend de la région algérienne. Contrairement aux idées répandues, ce festin ne se réduit pas à la région kabyle mais à toute l'Algérie notamment Chlef, Oran... Yennayer est précédé par « imensi n yennayer », la veille de Yennayer, tout aussi important que Yennayer il consiste à préparer un repas léger se composant de : des berkukes (boulettes de farine cuites dans un bouillon léger) ou encore des icacmen (blé en grain préparé au lait ou en sauce. Quant au lendemain un repas copieux et varié se composant de gâteaux et galettes, plat des « sept légumes » à base de plantes vertes, viande et friandises (fruits secs, bonbons, chocolats...). Les plats préparés diffèrent d'une région à une autre, mais le plus réputé reste le « couscous ». Une célébration qui ne se limite pas à la gastronomie savoureuse, on a recours à diverses festivités comme la première coupe de cheveux pour les plus jeunes des garçons en référence à la taille des arbres ,d'ailleurs c'est à cette période qu'on taille certains arbres fruitiers, quant aux fillettes, elles marient leurs poupées,une pratique qui rappelle tislit n wenZar. En dépit du vent occidental, la peuple Algérien préserve ses valeurs et ses origines et persiste à les défendre et à les transmettre à travers l'histoire aux générations à venir. En effet,le long combat de la part des militants berbères, et les dernières manifestations qui ont duré plusieurs jours dans de nombreuses régions de la Kabylie à commencer par les affrontements étudiants-policiers à Bouira, ont porté leurs fruits ,le premier jour de l'an Berbère est plus qu'une célébration traditionnelle mais plutôt une fête nationale après la déclaration du président Abdelaziz BOUTEFLIKA dans le conseil des ministres « Yenneyer » est désormais une fête nationale, une journée chômée et payée à partir de ce janvier 2018 correspondant à 2968. Une décision qui a suscité beaucoup de commentaires, Mr BEDOUI la qualifie de « décision historique s'inscrit dans le cadre d'une vision éclairée visant à consacrer les valeurs nationales. », quant à Mr MESSEHAL affirme sur twitter « mesure qui conforte les fondements de l'identité algérienne et l'unité nationale » et sur facebook RND déclare : « C'est une réponse aux aspirations de tous les Algériens », et d'autres réactions positives de la part des personnalités politiques et surtout du peuple Algérien. Hélas pour ceux qui travaille, cette 1re célébration sera un vendredi. Fella CHERCHALI Partenariat Réd-DIG-"Liberté"#RDL/EIC (ENSSEA)