C'est aujourd'hui, le 12 janvier que les Berbères du monde entier célèbrent «Yennayer 2962», jour de l'An berbère à l'instar des autres civilisations dans le monde. L'étymologie de mot «yennayer» se décompose ainsi :(yen _n _ayer ) c'est-à-dire yen qui signifie le premier , n qui est une préposition, ayer qui signifie le mois ce qui fait au total : le premier du mois de l'année. Les Imazighen (berbères) avaient donc leur propre calendrier bien ancien, c'est en l'an 950 avant Jésus-Christ et à la mort du Pharaon Psoussen II, un berbère répondant au nom de Sheshnaq I règnant sur l'Egypte, accède au statut de Pharaon de 950 jusqu'au 929 avant Jésus-Christ. Pour commémorer cet événement les berbères fêtent la nouvelle année chaque 12 janvier, qui correspond au même jour dans le calendrier Julien relatif à Jules César. Le peuple algérien célèbre chaque année et chacun à sa manière ce jour. Les Kabyles en particulier trouvent un plaisir à célébrer cette date qui fait partie de leur identité. Le repas de la fête ou Imensi n Yennayer est différent du quotidien, les rites effectués sont destinés à accueillir les forces spirituelles auxquelles croyaient les Imazighen et aussi à rassembler la famille dans toute sa grandeur. Imensi n Yennayer est préparé avec de la viande de bête sacrifiée, souvent la volaille, accompagné d'un couscous, les ingrédients se résument principalement aux pois chiches et des lentilles, pour les légumes il est souvent recommandé des carottes, des courgettes et des navets. On prépare aussi des gâteaux : lesfenj (des beignets), Tighrifin (crêpes) sans oublier le dessert qui se constitua essentiellement de figues sèches, amandes, noisettes etc. Ce jour là est marqué aussi par la première coupe de cheveux du nouveau né et marque l'événement par l'achat d'une tête de bœuf. Ce rite augure de l'enfant, le future responsable du village. Yennayer est célébré à travers l'ensemble du vaste territoire de l'Afrique du Nord.Cela est une incontestable unité culturelle originelle de la région.