Résumé : Anissa s'était rendue dans un salon de coiffure avec sa fille. Cette dernière, voyant que sa mère était occupée, s'enhardira à quitter les lieux pour rejoindre des filles qui jouaient sur le trottoir d'en face et se rendra compte qu'elle s'était égarée. Ilham se met tout à coup à pleurer. Elle ne savait ni où elle se trouvait, ni où elle allait. Elle voulait sa maman. Où est-elle donc passée ? Ses larmes se muèrent en sanglots, et quelqu'un lance d'une voix où résonnait la colère: - Qu'est-ce que c'est que ce cirque ? Pourquoi laissez-vous votre fille sangloter ainsi et nous casser les oreilles ? Il s'était adressé à la jeune dame qui se tenait à côté de la fillette, et cette dernière réplique : -Elle n'est pas ma fille. N'est-elle pas la vôtre par hasard ? L'homme fronce les sourcils. -Grace à Dieu, moi je n'ai que des garçons... Mais où est donc la maman de cette petite ? Des têtes se tournèrent dans tous les sens. Quelqu'un s'adressera au receveur : -La mère de cette petite est-elle dans ce bus ? Ce dernier hausse les épaules. -Je n'en sais rien. Je suis receveur de bus, et non monitrice dans une crèche. Ses propos sont accueillis par un grand éclat de rire. Le bus s'arrête à une station. Quelques passagers descendirent, et d'autres montèrent. Ilham, voyant que la jeune femme s'éloignait d'elle, la suit. Mais cette dernière la rabroue. -Cesse donc de te coller à mes basques, petite chipie. Va rejoindre ta mère. Ilham regarde autour d'elle. Des gens continuaient de monter dans le bus. Elle s'approche de la porte et se glisse à l'extérieur du véhicule, qui referme aussitôt ses portes et redémarre. Anissa était enfin coiffée. Son carré plongeant auréolait son visage. Elle passe une main caressante dans ses cheveux, et ébauche un sourire. -Vous êtes satisfaite madame ?, demande la coiffeuse. -Oui. Vous avez fait du bon travail. -Si vous avez une fête ou une sortie, je pourrais vous maquiller aussi. -Je dois effectivement me rendre à une fête. Mais comme mon mari n'aime pas trop le maquillage. - Un peu de make-up ne vous fera pas de mal. Je vais vous maquiller discrètement. Vous serez très présentable dans votre tenue de soirée, et votre mari ne trouvera rien à vous reprocher... Anissa acquiesce. -Si vous le pensez. -Vous avez de beaux traits et vous devriez les mettre en valeur. Laissez-moi faire... Vous verrez que le résultat va vous charmer. Un quart d'heure plus tard, Anissa est métamorphosée. Elle relève sa tête pour se contempler dans la grande glace, et sourit à son reflet. -Bravo mademoiselle. Vous avez fait du beau travail. -Vous voyez qu'on a pas besoin d'être fardée comme un clown pour être à son avantage. -Tout à fait. (À SUIVRE) Y. H.