Les autorités marocaines poursuivent leur compagne d'harcèlement judiciaire contre le mouvement de contestation sociale rifain, le Hirak, en s'attaquant à l'avocat de ses militants, en détention arbitraire depuis des mois et dont certains ont été condamnés à de lourdes peines de prisons par Rabat. Placé dans le collimateur de la justice marocaine, pour le soutien politique qu'il a apporté aux détenus du Hirak, l'avocat Abdessadek El-Bouchattaoui a comparu le 25 janvier dernier devant le tribunal de première instance d'Al-Hoceima, dans le cadre de son procès lié à ses publications sur le réseau social Facebook. "Toute voix libre est visée, toute plume libre est visée et tout militant des droits de l'Homme est visé. C'est pour cela que j'ai été convoqué le 9 /8 / 2017 pour comparaître d'urgence devant la police de Tétouan", avait-il écrit sur sa page Facebook avant de se rendre à la police. C'est la date du 8 février, qui a été fixée par l'instance judiciaire pour rendre son verdict de ce procès, qui a duré plus de 8 heures, durant lesquelles, il a été question de ses 144 publications sur Facebook liées au Hirak du Rif et aux activistes et détenus du mouvement rifain. Selon les médias marocains, notamment le site "rifonline", les avocats de défense ont réclamé l'innocence de leur client et dénoncé un procès fait sur la base de ses publications "Facebook" dans lesquelles il exprimait son point de vue. Merzak T.