Les lycéens de la wilaya de Béjaïa ne cachent plus leur exaspération face à la situation qu'ils vivent depuis le début de l'année scolaire avec cette grève interminable déclenchée depuis deux mois par les enseignants affiliés au Cnapeste. Il faut dire que les élèves des établissements scolaires de la wilaya de Béjaïa sont doublement pénalisés par la grève scolaire de leurs enseignants par rapport à leurs camarades des autres wilayas. En effet, à Béjaïa, les établissements scolaires sont paralysés par la grève des enseignants depuis le 27 novembre dernier, date de la première grève illimitée du Cnapeste de Béjaïa. Elle a été gelée avant d'être reconduite depuis le 16 janvier dernier après quinze jours de vacances. Depuis hier, le Cnapeste de Béjaïa est toujours en grève illimitée par adhésion au mot d'ordre de leur conseil national. Une situation qui, il faut le dire, compromet sérieusement l'avenir de la scolarité des élèves de la wilaya de Béjaïa. D'où l'inquiétude et des élèves et de leurs parents. Il faut dire qu'aussi bien les élèves que leurs parents n'ont cessé de manifester leur angoisse quant à l'issue de cette année scolaire sur laquelle plane le spectre de l'année blanche. C'est ce spectre de l'année blanche, grandement redouté par les élèves, mais aussi par leurs parents, qui a fait sortir la Fédération des associations des parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa (FAPEWB) à deux reprises dans la rue de Béjaïa pour contester la grève des enseignants. Et pour réclamer "la reprise des cours car la Constitution garantit le droit à la scolarité aux enfants" ; argument repris et mis en avant par la ministre de tutelle, Mme Benghabrit. Pour cette organisation de parents d'élèves, si la responsabilité doit être assumée, notamment par le wali, il n'en demeure pas moins que celles des parties protagonistes est à souligner. Les élèves de la wilaya de Béjaïa commencent à se poser des questions sur leur avenir scolaire. C'est dans cette optique que les lycéens des trois lycées de Sidi-Aïch ont investi les rues de leur ville pour réclamer "la reprise des cours". L. OUBIRA