Alors que les investisseurs étrangers hésitent à venir dans notre pays, à cause des lourdeurs bureaucratiques et du problème du foncier, une telle mesure, véritablement à contre-courant est de nature à les refroidir définitivement et les pousserait par conséquent à scruter d'autres horizons plus favorables à l'investissement. La pagaille qui a caractérisé, depuis des décennies, la gestion du foncier dans notre pays, singulièrement la capitale, fait qu'aujourd'hui on se retrouve dans une situation abracadabrantesque. Aucun empan de terre n'a échappé “au massacre à la bétonneuse”, terres agricoles, espaces verts, espaces protégés… rien n'est épargné. Conséquence d'une telle situation, où la responsabilité des gestionnaires, à tous les échelons, est avérée : une capitale asphyxiée, en sursis d'explosion. Il va sans dire qu'une telle situation exige des solutions radicales, mais intelligentes. Ce qui ne semble pas être le cas de la mesure que vient de prendre l'Exécutif de la wilaya d'Alger. C'est l'exemple même de fausse bonne idée. Pour la bonne et simple raison qu'elle se situe en porte-à-faux avec les multiples projets de construction dans la capitale. Alors que les investisseurs étrangers hésitent à venir dans notre pays, à cause des lourdeurs bureaucratiques et du problème du foncier, une telle mesure, véritablement à contre-courant est de nature à les refroidir définitivement et les pousserait par conséquent à scruter d'autres horizons plus favorables à l'investissement. Certes, il faut mettre de l'ordre dans la capitale et dans toutes les villes du pays, en rétablissant les normes foncières, urbanistiques et cadastrales, mais il ne s'agit pas de prendre des mesures à contre-courant. Car la remise en ordre ne doit pas avoir un effet suspensif sur la dynamique de construction à Alger et sa périphérie, qui restent pour le moment la seule destination qui intéresse les investisseurs potentiels. Mettre de l'ordre c'est bien, mais le faire de façon pertinente c'est encore mieux. N. S.