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Azad 47e partie
Publié dans Liberté le 27 - 04 - 2013

Résumé : Hadjira avait vécu le cauchemar de sa vie. Alors que l'infirmière tentait de lui administrer une injection, elle cherchera à connaître un peu plus sur cet homme qui était son mari... Aucun doute... C'était un proxénète qu'elle avait épousé. La jeune femme trompera la vigilance de l'infirmière pour sauter par une fenêtre et s'enfuir.
Je grelottais de froid et de peur, et mes jambes tremblaient tellement fort que je ne les sentais plus. Ma frayeur reprenant le dessus, je tentais de courir, mais je trébuchais à maintes reprises avant de tomber la tête la première. Un véhicule s'arrêtera à mon niveau. Une jeune femme en descendit. Elle m'aide à me relever et me regarde curieusement :
- Que faites-vous dehors par ce froid et dans cette tenue ? Vous semblez malade... Je vous dépose à l'hôpital ?
Je ne pouvais pas répondre, ma langue collait à mon palais, et ma vue devenait de plus en plus floue.
J'acquiesce d'un signe de tête. Je ne savais pas où me rendre et, à l'hôpital, mon mari ne saura pas où je suis.
C'est peut-être la providence qui m'avait envoyé cette jeune femme. Je monte sur le siège du passager et me couvre avec mon manteau. Le véhicule était, certes, chauffé, mais pas assez pour moi, qui n'était pas assez habillée.
Je grelottais de plus en plus, sans savoir si c'était de peur ou de froid.
La dame me serre le bras :
- Patience, nous arriverons dans un moment. Avec cette circulation matinale, conduire n'est pas très aisé, surtout par ces journées pluvieuses.
Je ferme les yeux. Je n'en revenais toujours pas... Est-ce vrai que mon mari utilisait des femmes ? C'est ce que j'ai cru comprendre d'après les dires “camouflés" et les œillades de cette vieille femme qui devait provoquer l'avortement.
L'homme que j'avais épousé, contre la volonté de mes parents, devait être un monstre. Sinon, pourquoi s'était-il conduit de cette façon ignoble
avec moi, alors que j'avais tout sacrifié pour lui.
A l'hôpital, je fus tout de suite prise en charge par une équipe. On me prend la tension, puis on procède à des examens approfondis avant de m'installer dans une chambre où on m'administra un sédatif.
Je dus dormir longtemps, car à mon réveil, on était déjà au crépuscule. Une infirmière entrouvrit la porte de ma chambre et sourit :
- Enfin, vous êtes réveillée...
- Où suis-je ?
- Vous ne vous rappelez pas ? On vous a ramenée ce matin dans cet hôpital. Les médecins ont jugé nécessaire de vous garder en observation car vous souffriez d'une hypothermie... Comme vous êtes enceinte, on craignait pour votre santé et celle du bébé.
Tout me revint d'une traite. Je revois la scène de ce matin chez la vieille matrone, et je fus tout de suite saisie de frissons.
L'infirmière s'approche de moi et tâte mon pouls :
- Comment vous sentez-vous ?
- Assez-bien... Je... j'ai froid.
- Je vais augmenter le chauffage... Ne craignez rien, vous êtes hors de danger. Voulez-vous contacter quelqu'un ?
A ces mots, je me rappelle de mes parents. De ma mère surtout, et de sa douceur... Des larmes inondèrent mon visage.
- Allons... allons, me lance l'infirmière d'une voix douce, vous êtes jeune et en bonne santé, pourquoi tant d'affliction.
- Je... je veux revoir maman.
- Qu'à cela ne tienne... Voici mon portable, appelez-là tout de suite.
Je forme le numéro du fixe et une voix me répondit. C'était mon père... Je garde le silence quelques secondes avant de murmurer :
- Pa... papa...
- Hadjira !
Il avait chuchoté lui aussi mon nom. Je ressentis sa déception et son chagrin. Il y avait tant de souffrance dans sa voix.
- Hadjira... Où es-tu donc ma fille ? Nous n'avons pas cessé d'implorer Dieu pour te retrouver saine et sauve...
- Je suis à l'hôpital H...
- A l'hôpital ? Que se passe-t-il ?
- Rien... Je... je vais tout vous raconter... Mais ne me laissez pas seule. Venez me chercher, sinon je ne saurais vous dire ce qui pourrait m'arriver.
J'entendis un déclic. Mon père avait raccroché. Quelques instants plus tard, toute la famille était à mon chevet. Ma mère me pris dans ses bras et se met à me bercer comme un bébé... Je retrouvais tant de tendresse, tant d'affection dans ses gestes. Pourquoi avais-je donc suivi les pulsations de mon cœur et quitté le foyer chaud de mes parents ?
Je me remets à pleurer et ma mère se met à me caresser les cheveux :
- Là... là... c'est fini ma grande... Je suis là maintenant.
Mes frères s'étaient renseignés auprès du médecin de service à mon sujet, et ce dernier, s'il les avait rassurés sur mon état général, n'a pas omis de leur annoncer, bien entendu, ma grossesse, tout en leur recommandant de me garder au repos au moins quelques semaines.
Choqués par la nouvelle, mes frères ne réagirent pas tout de suite. Je suis sûre qu'ils se demandaient si j'étais consciente de mon acte.
L'aîné revint me voir après la première visite, et me demanda des explications.
Je lui rapporte alors tous les faits. J'étais la seule coupable dans l'affaire, lui dis-je, et si quelqu'un doit payer, c'est bien moi.
“Non... me dit-il. Non... ce n'est pas à toi de payer les pots cassés. Si quelqu'un doit payer, c'est ce salopard qui a badiné avec tes sentiments."
(À suivre)
Y. H
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