Le personnel médical exerçant au niveau de l'EPH Mohamed-Boudiaf de Bouira est une nouvelle fois monté au créneau, hier, afin de dénoncer le retard enregistré dans le versement de leurs salaires et diverses primes, et de s'insurger contre "le climat d'insécurité" qui règne, selon eux, à l'intérieur de l'enceinte hospitalière de Bouira. Ainsi, plusieurs médecins ont observé un sit-in à l'intérieur de l'hôpital de Bouira dans le but de dire "Halte à l'insécurité" et exiger une meilleure prise en charge des conditions de travail des "blouse blanches". Selon les protestataires, les salaires des mois de janvier et février n'ont toujours pas été versés, et ce, sans la moindre explication de la part de l'administration hospitalière. De plus, le corps médical de l'EPH de Bouira dénonce, pour la énième fois, les agressions dont il est victime de manière régulière. "Notre confrère a été victime d'une agression verbale et physique de la part de l'accompagnateur d'une patiente." Nos interlocuteurs regrettent "la légèreté" de la tutelle quant à la mise en place d'un dispositif de sécurité adéquat, pour permettre à la corporation des paramédicaux de travailler dans un climat confortable et sécurisé. En outre, et pour la représentante du syndicat des médecins généralistes, ces derniers, à Bouira, sont "marginalisés et livrés à eux mêmes". "Nous travaillons en sous-effectif du fait que l'administration pousse les praticiens à la démission." Toujours dans le registre des carences, les protestataires relèvent le manque "flagrant" d'équipement médical nécessaire à la prise en charge des malades. "Figurez-vous qu'on manque de gants, de stéthoscope et d'aspirateur", affirment-ils, tout en mettant l'administration de cet hôpital devant le fait accompli. "Nous appelons l'administration à prendre ses responsabilités devant cet état dramatique des choses et nous sommes prêts à aller jusqu'au bout de nos revendications", assurent les délégués syndicaux rencontrés sur les lieux. RAMDANE B.