La route secondaire, qui la relie à Aïth B'china et Hidoussa, s'est totalement dégradée, puis elle est devenue impraticable. à peine à une heure de route du chef-lieu de wilaya Batna au nord-ouest, la petite localité de Terchiouine – commune de Tekslent, vit un isolement et un enclavement presque total en cette période de grand froid et de chutes de neige. Après avoir respiré quelques années grâce à une route secondaire- chemin communal, qui reliait la localité à Aïth B'china et Hidoussa, cette voie s'est totalement dégradée et est devenue inutilisable ; après à peine 05 ans de son inauguration, pas besoin d'être un spécialiste des routes et voies de communication en asphaltes nous disent les habitants de Terchiouine et surtout les rares propriétaires de véhicules, pour remarquer et s'apercevoir, qu'il y a triche, malfaçon et fardage dans la réalisation de cette route, ce qui les oblige à faire un détour de plus 40 km comme jadis, nous disent-ils. Depuis hier, les enfants qui habitent la dechra n'ont pas fait le déplacement à l'unique école primaire de Terchouine et pour cause, la neige et le verglas rendent tout déplacement impossible aussi bien pour les rares habitants de la localité que pour les écoliers, qui même par un temps clément éprouvent toutes les difficultés du monde à rejoindre les bancs de l'école à cause de l'éloignement et du relief de la région. À quelques encablures, les habitants de Rfâa ne sont pas mieux lotis, leur situation est pire, à une plus importante altitude (1800 m), ici et depuis le début du mois de février la température et négative et les habitants éprouvent les plus grandes difficultés pour se réchauffer. Il est interdit de couper le bois, mais il est aussi impossible de se procurer une bouteille de gaz butane, sauf dans la plus proche station d'essence à plus de 10 km à condition aussi que le butane soit disponible, nous dit un père de famille. Il nous affirme que les instituteurs ne viennent plus à la dechra depuis 3 jours et sans les accabler il nous dit : "Comment voulez-vous rester dans une classe où il y a un poêle à mazout qui ne chauffe pas 3 mètres à la ronde et quand y a du fuel, ce qui n'est pas toujours le cas, sachant que nous offrons souvent à manger aux instituteurs. Ce n'est pas un acte de charité mais un devoir, surtout quand le climat est dur comme ces jours-ci". L'opacité et la rétention de l'information sont patentes au niveau de la direction de l'enseignement à Batna à qui pourtant on a fourni la demande pour pouvoir aller sur les lieux afin de pouvoir faire un travail d'information de proximité. Elle est restée sans réponse depuis bientôt deux 02 mois , sachant que les chefs d'établissements sont mis sous pression et reçoivent des instructions fermes pour ne jamais communiquer avec la presse. "Ne pas parler des classes où se côtoient des élèves de deux niveaux différents, de l'absence totale des manuels scolaires et des bus attribués à la localité dans le cadre de l'action de solidarité qui sont en majorité hors service et pour cause, ce n'est pas ce genre de véhicules qui va résister à la rudesse du climat aux routes et chemins escarpés de la région", nous dit un père de famille qui utilise une benne de tracteur pour accompagner aussi bien ses enfants que ceux de tout le voisinage. H. TAYEB