Le mois dernier, 5 individus ont été arrêtés et déférés devant les instances judiciaires qui les ont condamnés et qui ont également procédé à la saisie de leurs armes et remis le gibier au centre cynégétique de Zeralda. Le braconnage est un phénomène qui continue de porter atteinte à la faune locale, quitte à utiliser différents moyens pour capturer toute espèce de gibier vivant dans les forêts de la région, non sans porter préjudice à la faune locale. La lutte contre la chasse illicite est une activité quasi permanente des services forestiers qui ont organisé, en collaboration avec des éléments de la Gendarmerie nationale, des points de contrôle sur les axes routiers situés à proximité des massifs forestiers. Les brigades des services cités ont appréhendé, le mois dernier, 5 individus dans un véhicule à bord duquel était chargée une trentaine de chiens, en déclarant que leur chargement de canidés sert à la chasse du gibier. Venant des wilayas de Blida et de Tipasa, les braconniers arrêtés par les brigades mixtes ont été déférés devant les instances judiciaires qui les ont condamnés, procédé à la saisie de leurs armes et remis le gibier au centre cynégétique de Zeralda. "Le phénomène de la chasse illicite est devenu très fréquent dans la région où des délinquants ratissent large à l'aide de chiens afin de capturer toute espèce animale trouvée sur leur passage, bravant la réglementation régissant l'activité de chasse." Selon monsieur Ahmed Salem, chef du service de la protection de la faune et de la flore, pas moins de 80 chardonnerets, 16 perdrix et 4 lièvres ont été saisis dans la circonscription des forêts de Médéa, et 34 canaris et 93 chardonnerets ont aussi été saisis dans les circonscriptions des forêts de Berrouaghia et de Tablat au cours de l'année 2017. En outre, des moyens de chasse utilisés par les braconniers ont été saisis par les mêmes services, notamment 8 sloughis, un furet, des lances et des armes à feu, dira le même responsable. L'autre problème devenu la hantise des agriculteurs est la prolifération du sanglier qui leur cause des pertes de récoltes, les oblige à utiliser tous les moyens même prohibés afin de préserver leurs cultures, faute de battues administratives, car, indique-t-on, la dernière battue organisée sous la supervision de l'administration des forêts remonte à l'année 2016 et au cours de laquelle 340 sangliers ont été tués dans 21 communes de la wilaya. Pour se débarrasser du sanglier, animal destructeur des récoltes, des agriculteurs ont eu recours à un produit insecticide dénommé Lannate qui est généralement utilisé pour la protection des cultures mais provoque des ravages à la faune sauvage. M. EL BEY