Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, n'adhère pas à la proposition de Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, suggérée à l'opposition pour le choix d'un "candidat unique" en prévision de la présidentielle de 2019. "Mais, de quel candidat parle-t-on ?", s'est interrogé, hier, à ce titre, M. Makri qui s'exprimait à l'ouverture d'une rencontre des élus locaux de son parti. Pour le chef du MSP qui se démarque également de l'option du 5e mandat, chantée par la clientèle du cercle présidentiel, la priorité est plutôt de trouver un "consensus national" entre tous les acteurs politiques, opposition et pouvoir compris. Sans quoi, dit-il, sortir le pays de la crise reste une équation impossible. "Il n'y aura pas de sortie de crise, sans consensus", a-t-il tranché, non sans rappeler aux tenants du pouvoir leur incapacité à redresser, seuls, la situation du pays comme ils le prétendent. "Vous ne pouvez rien faire sans nous (allusion faite à l'opposition)", a martelé M. Makri qui déplore la "grave situation" que traverse le pays. "Aujourd'hui, tous les signaux sont au rouge et l'horizon nous fait peur", a-t-il regretté. D'où son insistance sur l'impérieuse nécessité d'ouvrir un débat national inclusif pour sauver le pays avant qu'il ne soit trop tard. De son point de vue, 2019, année de la prochaine présidentielle, est la dernière chance que le pouvoir ne doit absolument pas rater s'il ne veut pas voir le pays s'enliser davantage dans une crise sans précédent. Pour Makri, la lutte pour le pouvoir ne doit pas l'emporter sur le redressement de la situation du pays et la recherche du consensus doit passer avant la lutte pour le pouvoir. "La lutte pour le pouvoir menace les intérêts de la nation et du pays", a-t-il regretté. "Nous avons déjà fait des propositions de sortie de crise lors de la conférence de Mazafran, en 2014, puis dans le cadre de la cadre de la CLTD. En vain. J'espère que cette fois-ci, nous serons entendus", a-t-il appelé. En attendant, M. Makri s'attelle à peaufiner les préparatifs du congrès de son parti prévu le 10 mai prochain. Dans cette perspective, il a procédé, hier, à l'installation de la Commission nationale de préparation du congrès dont les membres avaient été élus la veille par le bureau national du parti. Farid Abdeladim