Le commandant de bord et l'équipage du navire El Djorf de la compagnie nationale Cnan ont rejeté catégoriquement les accusations, publiées dans la presse nationale, et selon lesquelles les services des douanes belges auraient bloqué le cargo en question au port d'Anvers le 26 avril dernier au motif “de transport du kif et de clandestins”. “C'est une grave accusation gratuite qui a entraîné des conséquences que seuls les concernés peuvent ressentir, à savoir l'équipage abattu et démoralisé allant jusqu'à affecter la sécurité du navire sans parler de l'état d'esprit de leurs familles respectives en apprenant cette nouvelle”, explique le commandant à Liberté. Selon lui, ces accusations “sont dénuées de tout fondement”. La raison tient à une seule chose : si les douaniers belges avaient découvert de la drogue, les marins auraient été emprisonnés en vertu des lois en vigueur, et ils ne se seraient pas contentés d'une amende. “Quant à la découverte de drogue et de clandestins à bord du bateau, à notre modeste connaissance du code pénal, les conséquences seraient beaucoup plus graves qu'une simple saisie ou amende étant donné qu'il est connu de tous qu'une découverte de drogue entraîne la prison”, dit-il. L'amende infligée à la Cnan est due, selon les marins, à la découverte de quelques dizaines de cartouches de cigarettes. Cependant, notre interlocuteur n'entend pas rester là puisqu'il compte faire entendre son droit devant le tribunal. “On tient à avertir que toutes les personnes qui sont derrière cette sordide histoire feront l'objet de poursuites judiciaires”, soutient-il. Parti d'Alger le18 avril dernier, le navire El Djorf a accosté à Anvers la nuit du 25 qu'il a quitté la nuit du 28 avant d'arriver au port de Ghazaouet, où il est actuellement, le 4 mai dernier. Les accusations contre le navire El Djorf, pourtant certifié code ISPS (sécurité maritime et sûreté des installations portuaires), interviennent au moment où la compagnie nationale est ciblée suite au naufrage des deux navires Béchar et Batna et qui avait coûté, pour rappel, la vie à 18 marins. K. K.