La grève dans le secteur de l'éducation est un franc succès, selon les syndicats protestataires. À Béjaïa, la quasi-totalité des établissements scolaires était paralysée, hier, au premier jour de la grève initiée par les cinq syndicats du secteur de l'éducation nationale, membres de l'Intersyndicale autonome, à savoir le Snapest, le Cela, le Satef, le Snte et l'Unpef. Selon le secrétaire général du Conseil des enseignants des lycées d'Algérie (Cela), Idir Achour, le taux de suivi du mot d'ordre de grève dans la wilaya de Béjaïa a dépassé largement les 80%, tous corps confondus, au niveau des trois paliers de l'Education. Un suivi massif a également été constaté à Constantine, où le mot d'ordre de grève, lancé par l'Intersyndicale, a été largement suivi dans les trois paliers. La plupart des établissements scolaires de la wilaya de Constantine ont dû, en effet, libérer les élèves dès 8h du matin pour cause de grève des enseignants. Ces derniers, qui ont rejoint leurs établissements respectifs, ont observé sur place leur mouvement de grève, dans la sérénité et en restant à l'écoute de directives potentielles de leurs syndicats. Pour l'Unpef, à titre d'exemple, dont l'ancrage dans les cycles moyen et primaire est avéré dans la wilaya de Constantine, le taux de suivi pour les deux paliers confondus a dépassé les 51%. Séparément, il serait, selon les chiffres de ce même syndicat, de 70% dans le primaire et aux alentours de 40% dans le cycle moyen. Un taux de suivi de 72% est signalé à Tizi Ouzou où la grève de deux jours, initiée depuis hier à l'appel de l'Intersyndicale, a été largement suivie. En effet, selon les informations fournies par le coordinateur de wilaya du Satef, Habib Merzouk, le taux de suivi enregistré dans la journée d'hier a atteint les 72%. Le débrayage a été largement suivi hier dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, et ce, dans les différents paliers du secteur de l'éducation, ont affirmé des représentants de différents syndicats, qui ont déclaré que les taux de mobilisation oscillent entre 50% et 75% dans les cycles primaire et moyen, et jusqu'à 100% dans la plupart des établissements du secondaire. À ce propos, la direction de l'éducation estime le taux de suivi à 11,55%, soit 1 297 grévistes sur les 11 237 enseignants tous corps confondus du secteur de l'éducation. À Oum El-Bouaghi, les enseignants, affiliés aux syndicats autonomes du secteur de l'éducation, ont débrayé hier dans les trois paliers de l'enseignement. Selon M. Djouani, représentant régional de l'Unpef, le taux global de suivi pour l'Intersydicale a atteint 74%. De son côté, la direction de l'éducation a estimé le taux, tous paliers confondus, à 14,09%. Quant à Bouira, le secteur de l'éducation nationale a été partiellement paralysé. En effet, et selon le coordinateur local du Cnapeste, Benyoucef Djamel, la grève a été "massivement" suivie à Bouira. D'après notre interlocuteur, 85% des établissements scolaires étaient paralysés. Du côté du bureau local de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), le taux de suivi était hier de l'ordre de 55%, soit une progression de 10 points par rapport à la grève précédente. Pour le coordonnateur local de l'Unpef, l'adhésion des enseignants est "en constante évolution". Selon les services de la Direction de d'éducation (DE) de Bouira, les chiffres sont diamétralement opposés, puisqu'on avance un taux d'à peine 6%. À Béchar, par contre, le mouvement a été très peu suivi. En effet, la grève de deux journées auxquelles a appelé la coordination des syndicats autonomes de ce secteur n'a pas été signalée dans la plupart des établissements scolaires de la wilaya. La grève a concerné le cycle secondaire où se concentre la majorité des syndicats autonomes, à l'exemple du Snapest et de l'Unpef. Selon les chiffres communiqués par la Direction de l'éducation, la grève n'a touché que 12% des effectifs. Pour leur part, les syndicats autonomes de ce secteur avancent un taux de suivi de 60%. Pour Oran, les syndicats ont avancé séparément leurs chiffres. Le Cela a ainsi affirmé que 80% de ses adhérents ont observé le débrayage avec un taux de participation de 100% dans certains lycées, tandis que l'Unpef, qui a déploré des pressions de l'administration, a estimé le taux de suivi dans les écoles à 46%. De son côté, le Snapest a évalué le taux de suivi de ses adhérents à 75% en prévoyant une augmentation en raison des "déclarations incompréhensibles" d'officiels qui ne font qu'attiser la colère des enseignants. Alors que le Satef a avancé un taux de 55%, le Snte n'était pas joignable. À Blida, la grève a été marquée par un taux de suivi relativement faible qui a atteint les 60%. D'ailleurs, le bureau du Cnapeste a reconnu qu'il y a une faible participation par apport au dernier débrayage. Selon toujours le coordinateur du Cnapeste, la grève dans les lycées a été suivie à 60%, par contre, 24 CEM ont débrayé dans la wilaya de Blida. Enfin à Sétif, la cellule de communication de la Direction de l'éducation avance un taux de suivi de la grève à laquelle a appelé l'Intersyndicale du secteur ne dépassant pas les 7%. Les syndicats se disent, quant à eux, satisfaits du taux de suivi estimé à plus de 45%. De nos correspondants