Le ministre de la Santé a-t-il des offres concrètes à faire aux résidents conviés à se remettre autour de la table des négociations ? Après la tenue de deux "réunions informelles" infructueuses la semaine passée avec des médecins "autoproclamés" représentants des résidents, le ministère de la Santé semble se ressaisir. Le département du Pr Mokhtar Hasbellaoui a adressé, hier, une nouvelle invitation aux 12 délégués connus du Collectif des médecins résidents algériens (Camra). Cette nouvelle séance de travail entre les deux parties en conflit depuis près de quatre mois, intervient, rappelons-le, après le clash du 4 février dernier où les représentants du Camra se sont retirés de la table des négociations en raison des atermoiements de la commission que préside le Pr Bendib Salah-Eddine. La rencontre d'aujourd'hui est programmée dans un contexte un peu particulier, soit au lendemain du message du président de la République aux travailleurs à l'occasion du double anniversaire du 24 Février. Les membres du bureau du Camra ont ainsi confirmé au président de la Commission intersectorielle mise en place par le ministre de la Santé le 12 janvier dernier, leur présence à ce rendez-vous de dialogue, puisque les négociations entre les deux protagonistes étaient dans l'impasse en raison de l'intransigeance des contestataires quant à la satisfaction totale de leurs revendications, notamment l'abrogation du caractère obligatoire du service civil. Signalons au passage que les promoteurs de ce dialogue ont proposé, selon nos sources, au bureau du Camra, la tenue d'une réunion informelle aujourd'hui lundi dans le bureau du doyen de la Faculté de médecine d'Alger. "Les 12 membres du Camra ont, expressément, exprimé leur refus de ce genre de pratique. Ils ont exigé une réunion officielle au siège du ministère de la Santé. Les membres de la Commission ont fini par revenir à la raison et nous ont invités, de manière officielle, lundi (aujourd'hui ndlr) à partir de 14 heures au siège du ministère de la Santé", a confié notre source. Les négociations d'aujourd'hui seront-elles les bonnes ? Les résidents restent intransigeants quant à la satisfaction totale et entière de leurs revendications. De son côté, la tutelle se montre toujours hésitante, arguant le fait que certaines doléances ne relèvent pas de sa compétence. Les résidents ne baissent pas les bras et comptent, d'ailleurs, marcher après-demain, mercredi, à Constantine. Hanafi H.