Lors d'une conférence de presse qu'il a animée, hier, le secrétaire général du syndicat national des vétérinaires de la Fonction publique indique que ses collègues ne peuvent rester passifs devant le silence de la tutelle. Les médecins vétérinaires vont faire une grève de trois jours, les 28, 29 et 30 mai prochains. La décision a été annoncée, hier, par le secrétaire général du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique, Hachemi Karim Kaddour lors d'une conférence de presse organisée au siège de son organisation syndicale, à l'Institut national de la médecine vétérinaire. “C'est le seul moyen qui nous reste pour faire aboutir nos revendications”, affirme-t-il en dénonçant le silence du ministère de l'Agriculture et de la fonction publique qui ont mis sous le coude le travail élaboré par la commission mixte, syndicat-administration. Cette dernière, souligne le conférencier, a finalisé sept projets de décret exécutif relatifs au régime indemnitaire des médecins vétérinaires. Transmis à la Fonction publique par le ministère qui les a paraphés, ces textes n'ont pas eu de suite. Mais même la promesse de l'amélioration des conditions de travail relevant du ressort du département de Saïd Barkat, ne s'est pas concrétisée ajoute Hachemi Karim Kaddour qui reprend le communiqué du bureau national de son syndicat indiquant qu'“après un mois d'attente et n'ayant reçu aucune suite quant à l'aboutissement des 7 projets de décret, le SNVFAP a relancé le ministère le 23 avril dernier pour attirer son attention sur cette situation”. Les médecins vétérinaires, souligne en effet le même document, “ne peuvent plus subir les conséquences dans la passivité”. Ayant cessé depuis quelques jours déjà d'accomplir “toute mission nécessitant un moyen de fonction (locomotion ou matériel) défaillant”, les médecins déplorent l'absence de réaction de la part de leur employeur, en l'occurrence le ministère de l'agriculture. Et c'est aussi l'une des raisons qui les poussent à recourir à une grève générale après avoir levé le premier préavis de grève le 5 février dernier lorsque le département de Saïd Barkat les avait conviés au dialogue. La rencontre n'a visiblement donné aucun résultat, et le syndicat demande désormais la concrétisation des sept projets de décret et l'amélioration en parallèle des conditions de travail. Celles-ci sont lamentables affirme le secrétaire général du SNVFAP qui dénonce les conditions dans lesquelles les médecins vétérinaires travaillent. Non seulement, ils ne peuvent assurer, à défaut de moyens, leur mission de contrôle, mais ils sont aussi exposés à différentes maladies. Il n'y a même pas de gants pour contrôler le bétail avant l'abattage et ce, en plus des accidents de travail qui pourraient survenir. La contrepartie salariale est toutefois dérisoire. Des médecins vétérinaires ayant plus de 20 ans d'ancienneté perçoivent un salaire de 20 000 dinars. Cette situation a trop duré souligne Hachemi Karim Kaddour avant d'affirmer que son syndicat demande la concrétisation des projets de décret portant sur l'indemnité spécifique globale, les primes de responsabilité, de risque, de documentation, une prime de rendement de 30% et un prêt de 800 000 dinars pour l'achat d'un véhicule. K. D.