Le gel par la justice de la grève de trois jours entamée par le syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration (SNVFAP) ne désarme pas cette organisation. Son secrétaire général, Kaddour Hachimi Karim, menace en effet d'un nouveau recours au débrayage dans le “cas de la non-satisfaction des revendications du syndicat”, est-il indiqué dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction. Toujours est-il, la suspension de la grève des vétérinaires par le ministère de l'agriculture en recourant à la justice indigne au plus haut point le syndicat : “Le ministre a rompu le silence en envoyant l'affaire devant la justice. C'est la désolation totale”, explique à cet égard Saïda Akali, la chargée de communication auprès du SNVFAP. “Nous aurions aimé, dit-elle, que le ministre (de l'agriculture) rompe son silence en nous invitant à son bureau pour réaliser ce qui a été fait auparavant par rapport au régime indemnitaire de la corporation”, expliquant que “nous avons fait un grand pas en avant avec un avant-décret portant sur trois indemnités”. Il s'agit, selon Mme Akali, de l'indemnité spécifique globale, de l'indemnité de contagion et de pénibilité et de l'indemnité de documentation. La porte-parole du syndicat dit ne pas comprendre, à ce propos, la démarche du ministre de tutelle d'autant qu'en avril dernier le groupe de travail constitué d'un représentant du ministère du travail, de la fonction publique et du ministère de l'Agriculture “ont estimé légitimes les revendications de notre syndicat”, dit-elle. Aussi, elle réfute l'argument à travers lequel le ministère de l'agriculture a déclenché le gel de la grève, en l'occurrence le statut des vétérinaires : “Mais nous n'avons pas motivé notre grève par le statut des vétérinaires car nous savons que le statut des vétérinaires est lié au statut de la fonction publique et tant que le statut général de la fonction publique n'est pas adopté, il en sera de même pour nous”, note-t-elle. Elle réitérera ce faisant que “nous revendiquons notre régime indemnitaire et la régularisation de la prime de rendement au niveau du ministère de l'agriculture et non pas de la fonction publique”, tient-elle à préciser. Toujours est-il, le syndicat des vétérinaires donnera plus de détails sur ses perspectives à l'occasion de la conférence de presse qu'il animera, aujourd'hui, au niveau de son siège. N. M.