Les constructeurs et les équipementiers ont signé, à l'issue des premières journées techniques de la sous-traitance véhicules (JTSV-Algeria), 15 conventions de partenariat. "Les journées s'achèvent, le boulot commence." Cette petite phrase émane du ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, qui, à l'issue des deux journées sur la sous-traitance véhicules, a exhorté les participants à se mettre au diapason des normes mondiales pour développer une industrie automobile et un tissu de sous-traitance autour des constructeurs. Mieux vaut tard que jamais, une série de recommandations a sanctionné les travaux de ces journées riches en enseignements, d'autant que le nombre de sous-traitants et d'équipementiers nationaux et la qualité des produits proposés jusqu'ici sont en deçà de la demande du marché. Ainsi, le département de M. Yousfi, au même titre que les donneurs d'ordre et les décideurs, a prôné la mise en vigueur dans des délais appropriés, l'accompagnement, dans le cadre du Fonds de la compétitivité industrielle, des sous-traitants pour la certification et l'homologation avec la mise en place d'un comité de suivi ad hoc, notamment pour accélérer la mise en place d'un tissu de fournisseurs à côté des constructeurs via la création d'un écosystème. Aussi, la démultiplication d'académies de formation aux métiers de l'automobile et de la mécanique, l'encouragement à la fabrication des motorisations dotées de kits GPL carburant ainsi que l'orientation des investissements vers les vecteurs stratégiques et productifs figurent parmi les recommandations phares de ces journées. En outre, les participants ont estimé qu'il était temps de faciliter l'obtention d'agréments pour la création d'associations de professionnels pour mieux s'organiser et d'encourager la création de centres de recherche et de développement, non sans élaborer, dans l'immédiat, une charte d'éthique pour préserver les relations et respecter les engagements entre les constructeurs et les sous-traitants. Aussi, et pour assurer des unités de production à forte valeur ajoutée, le ministère de tutelle a pris acte de la proposition des professionnels qui consiste à inciter les sous-traitants à assurer un volume de production pour répondre aux besoins du marché, relancer l'industrie pétrochimique pour juguler l'importation massive des matières premières et définir les procédures d'homologation pour permettre aux sous-traitants de s'insérer au niveau des constructeurs. Par ailleurs, les constructeurs et les équipementiers ont signé, à l'issue des travaux, 15 conventions de partenariats. Parmi ces accords figurent ceux qui ont été signés entre MAN (famille Salhi) et ZF pour les boîtes de vitesses qui répondent aux spécificités techniques et entre MAN et Nova-Trailer pour la fourniture des protections latérales des réservoirs et des carrosseries industrielles. Aussi, un accord a été signé entre Global Groupe Algérie et le chinois Donchaens, en partenariat avec l'Ansej et la Cnac, pour la création de 1 000 microentreprises de la sous-traitance, alors qu'une convention a été également signée entre la SNVI et le CDTA pour la coopération scientifique et technologique et une autre avec la SNVI et Fly-Over Service (Farguell) pour la pièce emboutie et les sièges automobiles. Selon Mourad Zemali, ministre du Travail, ces conventions permettront la création de 17 000 emplois directs. Aussi, le secrétaire général du ministère de tulle, Kheireddine Medjoubi, a annoncé la mise en exploitation à Constantine du Centre technique mécanique (CTM). Celui-ci permettra aux constructeurs d'homologuer non seulement tous les véhicules qui sortiront des chaînes de montage, mais aussi la pièce de rechange adaptable qui sera fabriquée localement. FARID BELGACEM