Le porte-parole du RND, Seddik Chihab, a riposté, hier, aux attaques qui ont ciblé le secrétaire général du parti et Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l'occasion d'une rencontre avec le conseil de wilaya (CW) d'Alger élargi aux élus dans le cadre des festivités du 21e anniversaire du parti. Il a évoqué "des attaques sans précédent contre la personne du Premier ministre" dans le but, a-t-il précisé, "de nous déstabiliser". "Ils veulent nous déstabiliser avec la rumeur", mais "l'Etat ne fonctionne pas avec les rumeurs", dit-il en réponse à des écrits de presse s'interrogeant sur son absence et son silence pendant les grèves. "Il est là où il doit être. Il ne parle pas pour parler. Il travaille 16 heures par jour", a-t-il martelé. L'homme, selon lui, est le symbole de "sérieux, de rigueur et de travail". "Vous avez un secrétaire général intègre, patriote et compétent", dit-il à l'adresse de l'assistance et certainement à ceux qui critiquent sa gestion du gouvernement. Ces critiques sont le fait, pour M. Chihab, "de professionnels de l'indignation qui n'est pas une pratique politique, mais du parasitage". Et de conseiller vivement aux membres du CW et aux élus d'Alger de "ne pas se laisser parasiter". Et d'évoquer les résultats enregistrés par le parti lors des dernières élections, législatives et locales, qui sont en nette évolution (100% d'évolution au niveau national), "inédits depuis 1997", a-t-il précisé, même si le RND a été lésé. Preuve s'il en est, selon lui, qu'hormis 1997 où le parti, à peine fondé, avait raflé la majorité dans les assemblées élues, le RND aurait donc été, depuis cette date, lésé. "Nous sommes des innocents de la fraude, innocents des comportements et des étiquettes qu'on nous a collées, innocents des manœuvres politiques", dit-il. Il est remonté plus loin pour justifier le succès fulgurant du parti dès sa naissance et le dédouaner des soupçons de fraude massive qui pesaient sur lui en affirmant que l'idée de créer le RND était inspirée du mouvement national et qu'il a été créé par l'élite qui s'est soulevée contre l'obscurantisme. "Ce sont eux qui ont bâti l'assise de cette force politique", a-t-il souligné. Il est également revenu sur le soutien du parti au président de la République en justifiant ce par "le programme du Président qui est conforme à notre vision, surtout les objectifs prioritaires qui sont la réhabilitation de l'Etat, bâtir un pays développé, une société unie et homogène..." M. Chihab n'a pas omis d'évoquer l'opposition qui, dit-il, "a joué un rôle positif" durant les dernières élections et montré, selon lui, qu'elle est "consciente du jeu démocratique". Il s'est enfin attaqué aux ONG qui sont "un instrument moderne d'ingérence et de pression" et qui, selon lui, ne sont pas neutres. Elles représentent, estime-t-il, une menace pour l'Algérie. Parce qu'elles sont dépendantes de "celui qui paye, oriente". Djilali B.