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"Le statu quo dans les relations intermaghrébines est mortifère"
Mohcine Belabbas, président du RCD, à "Liberté"
Publié dans Liberté le 12 - 03 - 2018

C'est indéniablement une prouesse politique notable que le RCD vient de réussir en signant avec trois autres partis maghrébins un engagement pour une construction solidaire d'un espace nord-africain des peuples. Son président, Mohcine Belabbas, précise, dans l'entretien qu'il nous a accordé, les contours de cette initiative et esquisse les perspectives qu'elle s'assigne.
Liberté : Quatre partis maghrébins, dont votre parti le RCD, viennent de signer une déclaration commune dans laquelle ils expriment leur engagement à se doter d'une instance de débat et de propositions. Quelles sont les principales motivations de cette initiative et quels en sont les objectifs ?
Mohcine Belabbas : Le projet de lancer un cadre de débat et de concertation entre des acteurs politiques de la région n'est pas nouveau pour le RCD. Nous avions déjà, en juin 2013, en présence d'intervenants du Maroc, de la Tunisie et du Mali, abordé la question de l'Afrique du Nord dans les résolutions finales de notre convention nationale sur le projet de constitution pérenne. Le colloque sur l'économie et le coût de la non-intégration nord-africaine que nous avons organisé en mai 2015 était, à la fois, un prolongement de cette ligne et un autre moment où nous avons travaillé, cette fois-ci, au rapprochement des points de vue entre des acteurs économiques de ces pays. L'absence d'un véritable espace économique commun pénalise nos peuples devant un monde qui s'organise de plus en plus autour d'entités régionales pour libérer les énergies et créer les synergies indispensables pour le développement et le progrès.
Le statu quo dans lequel baignent les relations bilatérales et multilatérales entre les pays du sous-continent nord-africain est mortifère. Plus d'un demi-siècle après les indépendances, les dirigeants de nos pays sont encore dans les communiqués et l'envoi de lettres scotchées aux généralités. La situation générale se dégrade faute de canaux de débats et d'échanges à la mesure des aspirations des peuples. C'est un fait que les dirigeants officiels ont échoué dans la mise en place d'un tel cadre. Les causes vont du manque de conviction à l'absence d'une volonté politique à même de permettre de dépasser des divergences pourtant surmontables.

L'initiative est assurément adossée à un agenda. Peut-on en avoir des précisions ?
Notre conviction, qui est partagée par nos partenaires, est que cette première déclaration appelle d'autres concertations pour préciser les contours du cadre que nous voulons mettre en place et élargir aussi la base des acteurs qui souhaitent y souscrire. C'est à cela que nous devons travailler et laisser le soin à tous les acteurs qui y adhèrent pour fixer ensemble un agenda de travail.

On remarque que l'initiative n'associe pas, du moins s'agissant de cette première déclaration, d'autres partenaires maghrébins...
Oui, les acteurs signataires ne représentent pas l'ensemble des segments des sociétés de nos différents pays. Dans ma réponse à votre dernière question, j'ai esquissé la démarche pour aller vers un élargissement, du reste, indispensable. L'initiative a été lancée en marge de notre cinquième congrès. Il était donc logique d'engager la discussion avec nos invités nord-africains présents à cet événement.
Vous ambitionnez, au-delà des débats et des propositions, de peser sur l'agenda régional. De quelle manière pensez-vous le faire ?
Nous avons, de tout temps, eu des relations privilégiées avec des acteurs politiques et sociaux de ces pays. Il s'agit désormais de donner à ces échanges, jusque-là limités à la présence à nos congrès respectifs, plus de densité pour aborder des questions essentielles à notre développement commun et peser ensemble pour que les institutions de nos pays intègrent les préoccupations et aspirations de nos peuples. Ce cadre que nous ambitionnons de mettre en place doit servir à cela. Un travail de prospection en direction d'autres partis politiques de ces pays, mais aussi de la Mauritanie, a déja été entamé. Les questions de la sécurité à nos frontières ou celles de l'émigration clandestine, qui sont d'une brûlante actualité, ne sont pas à dissocier de la recherche d'une dynamique globale de développement et d'échanges...

On imagine que votre initiative se propose comme une alternative à l'Union du Maghreb arabe (UMA), qualifiée par d'aucuns de syndicats de chefs d'Etat. Est-il dans vos perspectives de redynamiser le processus de construction maghrébine ?
Il ne faut pas se voiler la face. L'UMA est un projet mort-né. On ne lance pas un projet juste parce qu'il est de mode. Un projet, pour le réussir, doit être inscrit dans le cadre d'objectifs à court, moyen et long termes clairement définis et approuvés. Pour le reste, beaucoup de choses ont changé depuis 89, date de la création de l'UMA. Le contexte régional et international a été bouleversé. Aussi, nous avons affaire à des pays encore plus fragiles du fait de cette nouvelle donne et du peu de considération accordée par les gouvernements respectifs au respect des règles démocratiques, pour ne citer que cet aspect.
Propos recueillis par : Sofiane aït iflis


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