Une enquête a été diligentée par les services du ministère du Commerce à la suite de l'augmentation des prix des produits dérivés du lait. Interrogé sur le manque de lait qui sévit de manière récurrente depuis maintenant des mois dans de nombreuses régions du pays, comme l'attestent les longues files devant les points de vente de ce produit, le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a fait savoir que la question a été soumise au conseil de la concurrence, notamment en ce qui concerne l'augmentation des prix des dérivés du lait, dont les yaourts, enregistrée ces dernières semaines. Dans ce cadre, le ministère du Commerce a saisi ledit conseil pour vérifier s'il n'a pas été constitué de "position dominante ou d'accord tacite entre certains producteurs de yaourts pour procéder à une augmentation injustifiée et démesurée des produits laitiers". Dans ce sens, dira encore le ministre, une enquête a été diligentée par les services de son département à la suite de l'augmentation des prix des produits dérivés du lait, dont le yaourt, dans l'objectif d'appréhender les conditions ayant induit le problème. M. Benmeradi reconnaîtra cependant l'existence de dysfonctionnements dans la chaîne de distribution du lait, en dépit des efforts d'approvisionnement en poudre de lait des unités de production en quantités suffisantes par l'Office national du lait (Onil). Se voulant rassurant, le ministre a affirmé que des dispositions ont été prises afin de garantir un approvisionnement normal des populations en lait, indiquant que le problème de détournement du produit à des fins de transformation est dans le collimateur de son département ministériel pour mettre fin aux abus. Par ailleurs, le ministre indiquera que la journée d'information sur la qualité à Médéa s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la protection du consommateur, puisque "le défi pour le gouvernement est de réduire la facture d'importation en misant sur la production nationale. Lors de notre visite d'inspection dans quelques entreprises, nous avons constaté que la volonté de ces opérateurs était d'exporter leurs produits et que pour ce faire il y a lieu de moderniser l'outil de production national qui est un facteur déterminant dans la maîtrise de la promotion du produit national et le moyen de faire face à la concurrence étrangère". Le ministre s'est rendu par la suite à Berrouaghia où il a visité la boucherie industrielle puis dans la zone industrielle de Harbil, au nord de la ville de Médéa, où il a visité l'usine Agro-Process de conditionnement des pattes de poulet destinées à l'exportation, ainsi que la société de fabrication plastique (Algeria-Soexplast) et l'usine de fabrication de câbles en cuivre. Le ministre soutiendra que "la relance du produit national est tributaire du degré d'engagement des opérateurs économiques et des industriels à pouvoir combler les besoins nationaux en produits compétitifs et de qualité dans une conjoncture de restrictions imposées à l'importation de certains produits". M. EL BEY