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Démonstration de force des Touareg
Ils ont tenu un imposant rassemblement hier à Tamanrasset
Publié dans Liberté le 18 - 03 - 2018

Ils ont dénoncé la politique "de l'exclusion et de la marginalisation" mise en œuvre dans cette région qui vit, depuis l'élection présidentielle de 2014, une véritable fracture politico-sociale avec les autorités du pays.
Sous l'œil vigilant des services de sécurité, le rassemblement des Touareg, qui devait se tenir dans la salle omnisports de la cité Tahaggart, a eu lieu, hier, vers 15h, à la maison de la culture Dassine, dans la ville de Tamanrasset. Archicomble, la salle de projections s'est avérée trop exiguë pour contenir la foule composée de notables et de chefs de tribu, venus des quatre coins de l'Ahaggar pour prendre part à ce qui s'apparentait à une véritable démonstration de force. Prévue pour le 4 mars avant d'être reportée au 17 du même mois, la rencontre a été marquée par la présence de l'Amenokal du Hoggar, Ahmed Edabir, et des neveux de son prédécesseur, ainsi que par de nombreuses personnalités locales qui voulaient, vraisemblablement, en finir avec "les brimades administratives" et "multiformes" que subit la population locale. Mais surtout pour se révolter contre la politique "de l'exclusion et de la marginalisation" mise en œuvre dans cette région qui vit, depuis l'élection présidentielle de 2014, une véritable fracture politico-sociale avec les autorités du pays. En témoignent les écriteaux et les banderoles placardés sur les murs de la maison de la culture. Des messages lourds de sens ont été transcrits, en grosses lettres, en arabe et en tifinagh, sur de larges affiches : "L'organisation traditionnelle est impérative et non pas symbolique", "Le statut de l'Amenokal ne s'oppose aucunement aux institutions de
l'Etat", "Notre dignité avant tout", "Les jeunes intellectuels soutiennent l'Amenokal". Ce rassemblement se veut comme la meilleure réponse à ceux qui se servent malicieusement des Touareg et de leur fibre nationaliste pour s'éterniser aux commandes. C'est d'ailleurs le message par lequel le bal a été ouvert comme pour rappeler, encore une fois, que "les discours creux des bonimenteurs aux desseins séparatistes ne tiennent plus dans cette région où l'on croit en l'Amenokal et en son autorité", a laissé entendre M. Edabir sous un tonnerre d'applaudissements. Dans sa tenue traditionnelle, Ahmed Edabir s'est offert la tribune pour éclaircir certains points et répondre publiquement à ses détracteurs : "Aujourd'hui, c'est le Hoggar qui s'est réuni dans toute sa composante ethnique. Tout le monde est sur un pied d'égalité. On n'est pas venu pour faire de la politique. Notre présence ici est pour crier notre désarroi et notre ras-le-bol. Aussi, pour crier à la marginalisation dont la population se sent victime." Contrairement aux allégations de certains hommes politiques et aux voix qui se sont élevées contre lui, l'Amenokal est intervenu en homme fédérateur et a choisi ses mots pour confirmer que "ce rassemblement est dicté par la négligence et la marginalisation et non par un agenda ou un poste politique. On laisse la politique à ses partis. Notre souci consiste à réclamer pacifiquement notre part du développement, à l'instar de toutes les wilayas du pays".
L'Amenokal réclame le respect
de son statut
Ahmed Edabir est revenu sur les acquis et les réalisations dont a bénéficié Tamanrasset sous le règne du président Bouteflika ainsi que sur le rôle joué par la population locale dans la préservation de la sécurité et la stabilité du pays en contrecarrant les fauteurs de troubles animés par l'ambition de créer des conflits d'ordre communautaire au nom de l'unité et de l'intégrité nationales. Dans son message adressé aux plus hautes autorités du pays, l'Amenokal réclame non seulement le respect de son statut traditionnel, mais aussi le titre de conseiller concernant les affaires relatives à cette région géostratégique. "Les services de sécurité ne suffisent pas, nous devons être considérés comme partie prenante dans leur stratégie", a-t-il déclaré avant de céder la tribune aux notables pour évoquer des problèmes auxquels ils font face. Les intervenants étaient unanimes à réclamer la réhabilitation du statut de leur chef spirituel avant de faire part de leurs souffrances quotidiennes en l'absence de commodités de vie minimales dans leurs villages et localités respectifs. Tous les problèmes ont été notés et mentionnés par ordre de priorité dans une plateforme de revendications lue à la fin de la manifestation. Plusieurs volets, dont l'épineux dossier des omis de l'état civil, l'électrification rurale, le droit d'accès au logement, l'impraticabilité des routes, les désagréments liés aux traditions bureaucratiques de l'administration locale, ont été ainsi soulevés par l'Amenokal qui a, également, évoqué les secteurs agricole et touristique avec leur lot de problèmes. La mafia du foncier, qui a, a-t-on dénoncé, fait main basse sur d'importants lots de terrain dans la capitale du tourisme saharien, a également été soulevée à l'occasion de ce rassemblement qui se veut une occasion de couper l'herbe sous le pied des partisans de la scission. Un tableau noir a été brossé concernant la propagation anarchique et préoccupante de constructions illicites profitant à des étrangers de l'Afrique subsaharienne, aux dépens des lois de la République. D'autres dossiers d'ordre sécuritaire ont été remis sur la table par les intervenants qui exigent des explications claires sur les derniers incidents qui ont secoué la commune d'Abalessa et la ville frontalière d'In Guezzam à la suite de la "neutralisation" de trois "habitants", dont un jeune de 19 ans.
RABAH KARECHE


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