L'entraîneur national Rabah Madjer a reconnu en filigrane avoir commis des erreurs tactiques lors de la dernière sortie des Verts en amical face à l'Iran. Raison pour laquelle il avait pris ses dispositions pour sacrifier Hanni de manière à éviter une défaite large. "Face à l'Iran, j'ai pris seul mes responsabilités en faisant sortir Hanni afin de sauver l'équipe d'un score lourd. On aurait pu perdre 4, voire 5 à 1. La faute n'incombait pas à Hanni. Le milieu de terrain était complètement dépassé. Il fallait faire un choix, et j'ai décidé de sacrifier Hanni pour redonner de l'équilibre à ce secteur. La situation n'était guère reluisante. Nous avons joué devant une équipe qualifiée en Coupe du monde. Vous savez, je n'ai aucun intérêt à jouer contre l'Iran, car c'est une équipe asiatique. J'accorde beaucoup d'importance à ce qui se passe en Afrique", a-t-il déclaré lors d'une émission sportive de la chaîne nationale. L'ancien sociétaire de Porto va encore plus loin en révélant vouloir obtenir coûte que coûte le résultat technique quel que soit le type de rencontre. "Je cherchais le résultat technique. Je ne suis pas là pour former les joueurs en équipe nationale." Invité à expliquer à l'opinion sportive les raisons de la non-convocation de M'bolhi et Feghouli, Madjer va botter en touche. "Je ne pose pas des questions sur les joueurs convoqués. Je connais le niveau de chacun. Je respecte M'bolhi", s'est contenté l'ancien coach d'Al Rayane. Ce dernier n'est pas prêt pour autant de lâcher Chaouchi au détriment de M'bolhi. "Chaouchi est le meilleur gardien en Afrique. Ce n'est pas parce qu'il joue en Algérie qu'on va l'ignorer. Il faut faire de même avec Salhi et Moussaoui, deux excellents gardiens." Le ton est donné : Chaouchi restera le gardien n°1 des Verts tant que Madjer est sélectionneur national. Outre M'bolhi qui n'est près de revenir de sitôt, le driver national a confié à demi-mot sa décision d'écarter Taïder de l'EN pour des raisons techniques et même disciplinaires. "Taïder est très loin du niveau normal. Physiquement, il est hors coup. Nous avons mis une puce GPS à l'intérieur du gilet d'entraînement pour jauger ses capacités à la fin de l'entraînement. Même si j'avais incorporé Taïder durant le match, cela n'aurait pas solutionné le problème rencontré face à l'Iran. Nous n'avons signé aucun contrat pour être titulaire en sélection nationale. J'ai voulu le voir de près pour savoir s'il pourra répondre aux exigences de la compétition et je préfère ne pas divulguer les résultats de ses tests." Madjer préfère de loin Boukhenchouche qui, selon ses dires, est une véritable découverte pour la sélection nationale. "Personne n'entendait parler de Boukhenchouche. Pourtant, c'est un excellent élément. Je l'ai remarqué à Tizi Ouzou lors d'un match de championnat. J'étais accompagné de Menad et je lui ai clairement dit que ce joueur sera convoqué en sélection nationale. Il est devenu un élément essentiel au milieu de terrain de l'EN." Abordant le cas Mahrez, lequel était très en colère après son remplacement lors de la rencontre devant l'Iran, le driver des Fennecs reconnaît que "Mahrez est une star. Il était un peu triste en quittant le terrain face à l'Iran. Il m'a demandé les raisons qui m'ont forcé à le remplacer, mais ce sont des choses qui peuvent passer". Concernant ses options tactiques utilisées, Madjer révèle avoir "instauré un 3-4-2-1 devant la Tanzanie. Cela a donné ses fruits". Le sélectionneur de l'Algérie a également évoqué le cas de Bennacer, libéré juste après les Taifa Stars. "Il faut gagner la confiance de ces clubs européens. Empoli a demandé à ce que le joueur puisse repartir en Italie pour jouer un match important. Je ne suis pas un dictateur. Je me suis réuni avec mon staff et nous avons décidé de le laisser à la disposition de son club. Je tiens à vous révéler que nous avons demandé à Empoli de libérer Bennacer pour le match de l'Arabie Saoudite", indique Madjer qui, du reste, précise que l'EN rencontrera l'Arabie Saoudite en amical le mois de mai prochain en Espagne pour ensuite affronter une autre équipe africaine avant le rendez-vous du Portugal, prévu le 7 juin à Lisbonne. Nazim T.