Le ministère de l'Agriculture s'engage à assurer un approvisionnement adéquat et régulier du marché national durant le mois de Ramadhan. Le département de M. Abdelkader Bouazghi vient, à ce propos, de mettre en place un dispositif spécifique pour le mois sacré. Le but recherché, c'est de garantir une meilleure offre en produits agricoles d'origines animale et végétale pendant le mois de jeûne. Le début de ce mois coïncide, selon M. Ali Zoubar, sous-directeur à la Direction de la régulation et du développement de la production agricole au ministère de tutelle, avec les récoltes des fruits et légumes de saison. Ce qui permet une disponibilité de ces produits et devrait, par ricochet, maintenir une stabilité des prix. Parallèlement à cette action, le ministère a mobilisé tous les offices relevant de ses compétences. L'organisme le plus sollicité sera indubitablement l'Office national interprofessionnel du lait (Onil) appelé à éviter toute tension sur le lait, un produit très prisé durant le Ramadhan. L'Office est actuellement en mesure, estime M. Zoubar, d'approvisionner en poudre de lait les laiteries conventionnées en quantités suffisantes. Le ministre de l'Agriculture tient à rassurer les consommateurs que le gouvernement est prêt à prendre des mesures importantes pour faire face à la demande. En cas de besoin, l'Exécutif injectera les quantités qu'il faut afin de satisfaire la demande. La crise de lait dure, faut-il le rappeler, depuis plusieurs semaines dans les grandes villes, où de longues chaînes sont formées chaque matin par la population afin d'obtenir quelques sachets. La mission de régulation est confiée également à l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) à travers le groupe Agro-logistique (Agrolog) qui veille sur les filières avicole, maraîchère, l'activité de production et conservation des viandes rouges et blanches, ainsi que la valorisation et la conservation des produits agricoles à travers les plateformes logistiques. Agrolog doit ainsi mettre à la disposition du marché via l'Office national de l'aliment de bétail (Onab), les quantités idoines en viandes blanches. Outre la production nationale, des importations d'appoint effectuées par le privé viennent également enrichir l'offre en viandes rouges. Il s'agit de quelques opérations d'importation de taurillons d'abattage sacrifiés à l'abattoir de Sidi Bahbah (Djelfa). L'autre levier sur lequel s'appuiera le ministère n'est autre que l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic) qui a prévu 148 points de vente rattachés à 42 organismes stockeurs de l'Office à travers le territoire national. Pour sa part, le ministère du Commerce indique que les stocks actuellement disponibles de matières premières destinées à la fabrication du lait pasteurisé subventionné et de blé dur et tendre, ainsi que de produits agricoles de saisons (légumes et fruits) et de viandes rouges et blanches permettront une large couverture des besoins des citoyens. Pour cela, tous les intervenants (institutions officielles, offices de régulation et opérateurs économiques) prendront les mesures afin d'assurer la disponibilité des produits alimentaires à forte demande durant le mois sacré. Le département de Mohamed Benmeradi précise dans ce cadre que "ses services ne ménageront aucun effort pour veiller à l'approvisionnement large et régulier du marché en produits alimentaires et à la stabilité des prix". Il annonce un suivi quotidien du marché et de l'évolution des prix tout "en accordant une extrême importance à la qualité des denrées, aux conditions de leur conservation et à la transparence et la régularité des transactions commerciales". Un travail que doit accomplir la commission mixte entre les ministères de l'Agriculture et du Commerce, chargée du suivi et de la facilitation de l'approvisionnement du marché en produits de large consommation, et d'éviter toute éventuelle perturbation. B. K.