Une réflexion est engagée au niveau du ministère du Commerce pour l'élaboration d'un nouvel instrument de protection de la production nationale, a indiqué, hier, le ministre du Commerce, Saïd Djellab, en marge de la troisième session des travaux de consultation nationale autour de l'élaboration de la stratégie nationale d'exportations hors hydrocarbures organisée au siège d'Algex à Alger. Ce nouvel instrument pourrait porter, entre autres, sur l'introduction de droits additionnels provisoires. "Nous sommes en train de réfléchir sur leur conception", a précisé le ministre, en réponse à une question de la presse sur l'éventualité de la suppression de la liste des produits suspendus temporairement à l'importation et son remplacement par d'autres mesures. M. Djellab a évoqué la nécessité de faire une mise à jour de la liste des produits suspendus temporairement à l'importation. Il a expliqué que les principaux objectifs de la suspension provisoire d'importation de 851 produits sont le "rééquilibrage de la balance commerciale" et "l'octroi d'une marge de manœuvre aux opérateurs économiques pour augmenter leurs capacités de production et encourager l'investissement dans certaines filières". Le ministère du Commerce a réuni les opérateurs activant dans différentes filières. "Ils se sont engagés, et il y a déjà des contacts avec des investisseurs étrangers pour la délocalisation de la valeur ajoutée des pays fournisseurs vers l'Algérie", a-t-il indiqué. Selon M. Djellab, le message envoyé, à travers les mesures de sauvegarde commerciale, est qu'une partie de la valeur ajoutée doit être réalisée en Algérie, relevant que l'Algérie est considérée, jusqu'à maintenant, comme un "marché des produits finis" par certains pays. Le ministre du Commerce a annoncé, par ailleurs, que son département était en train de recenser tous les intervenants dans la commercialisation des véhicules, et ce, pour constituer une base de données en matière des prix appliqués. M. R.