Ils se plaignent du report de leurs rendez-vous, ce qui met davantage la pression sur les maîtres assistants, les spécialistes et autres personnels. En dépit d'un service minimum, le mouvement de grève des médecins résidents a entraîné des perturbations dans tous les établissements hospitaliers d'Oran. La grève observée par les médecins résidents, qui entre dans son sixième mois, a perturbé le fonctionnement de plusieurs établissements hospitaliers, créant ainsi une anarchie et un manque de prise en charge des malades, notamment les cas urgents, a-t-on constaté dans les hôpitaux de la ville d'Oran. Les malades venus en consultation se plaignent du report de leurs rendez-vous, une situation qui met davantage la pression sur les maîtres assistants, les spécialistes et les personnels contraints de faire le travail des résidents qui n'assurent plus les gardes et le service minimum. Cette décision a eu de graves conséquences dans les principales structures de santé, à savoir le CHU, l'EHU et l'EHS d'Oran. Les internes refusent à leur tour de tenir la boutique, arguant qu'ils ne veulent pas aller au-delà de leurs prérogatives. En effet, n'ayant pas de formation spécialisée, les internes ne sont pas habilités à accomplir les tâches des médecins résidents, car ne jouissant que du statut d'étudiant en formation. Le service de chirurgie générale de l'EHU accueille près de 140 malades quotidiennement. "La prise en charge des patients devrait être assurée via des réquisitions de médecins", estiment certains patients en attente d'un médecin. Les UMC du CHU Ben-Zerdjeb reçoivent près d'une centaine d'urgences, chaque nuit, et une soixantaine le jour. En maternité, il n'y a que trois médecins pour pratiquer plus de 30 accouchements, dont une vingtaine par césarienne, sous la surveillance d'un seul médecin de permanence durant la nuit. Idem à l'EHS de Canastel, la déception et la crainte étaient visibles sur les visages des parents des malades en raison de la prise en charge exclusive des cas urgents dans cet établissement spécialisé en pédiatrie. La galère se fait de plus en plus sentir, tant chez les patients que les staffs médicaux présents. S'inquiétant toutefois des répcussions de la poursuite de la grève durant Ramadhan, les médecins tirent la sonnette d'alarme. Ils en appellent à la tutelle afin de prendre les dispositions nécessaires pour que la continuité des soins soit assurée et pour que chaque patient puisse être pris en charge dans de bonnes conditions, expressément aux UMC. Hamdouche Hadj