Résumé : Une scène orageuse a éclaté entre Dalila et Mehdi. Ce dernier a flanqué plusieurs gifles à sa femme avant de quitter les lieux. On était au week-end. Farida se rendit à la poissonnerie pour avoir des nouvelles. Mehdi ne l'avait pas appelée pour prendre le véhicule. Le jeune garçon secoue la tête. -Mehdi a récupéré sa camionnette. Alors il n'a sûrement pas voulu vous déranger. Pas trop convaincue par la réponse du jeune homme, Farida fait demi-tour et rentre chez elle. Que s'est-il donc passé ? Mehdi avait-il eu une scène avec sa femme ? Elle en était presque certaine. Sans plus attendre, elle se confectionne un sandwich et prend quelques affaires, puis quitte les lieux. Elle voulait prendre un peu d'air loin de la ville et de tous ses aléas. Un tour à la plage lui fera le plus grand bien. Elle marche un moment au bord de la mer, puis s'assoit sur le sable et prend un livre. Un café à la main, elle se plonge dans la lecture jusqu'à la fin de l'après-midi. La fraîcheur qui annonçait la nuit la pousse enfin à se lever pour rentrer chez elle. À peine avait-elle garé son véhicule que son portable se met à vibrer. Elle reconnut le numéro de Mehdi et s'empresse de décrocher. -Allô, Mehdi, comment ça va ? -Bien, merci, et toi ? -Bien. Je viens de rentrer. Je suis passée à la poissonnerie ce matin. -Je sais, Nacer me l'a dit. J'ai récupéré ma camionnette et je ne voulais pas te déranger. -Cela ne m'aurait aucunement dérangée de te passer mon véhicule pour quelques heures, d'autant plus que nous sommes au week-end et que je ne travaille pas. -Merci Farida. Je te revaudrais ça un jour. -Voyons, Mehdi. À quoi servent donc les amis ? Dis-moi plutôt comment va ta mère ? -Bien. Grâce à Dieu, elle se remet tout doucement. -Hamdoullilah. Et Dalila ? Elle avait formulé sa question d'un ton hésitant, mais Mehdi répondra tout de go : -Dalila est jalouse. Elle s'est mal comportée envers toi. -J'espère que je n'ai pas déclenché une scène entre vous ? Tu aurais pu lui expliquer. -C'est ce que je voulais faire, mais elle ne voulait rien entendre. -Et alors ? Que s'est-il passé ? -Nous nous sommes affrontés, et elle est rentrée chez ses parents. -Non ! -Elle est comme ça, Dalila. Lorsque je tente de lui faire entendre raison, elle s'emporte. -Mais reconnais donc que cette fois-ci, c'est de ma faute. -Non, pas du tout. Tu m'as rendu un grand service, et tu es venue prendre des nouvelles de ma mère. Madame n'avait pas apprécié. En tout cas, elle n'apprécie jamais quelque chose qui vient de moi ou de ma mère. -Et qui est à la maison avec ta mère en ce moment ? -Une parente. -Pauvre femme, elle est encore convalescente, et doit être dans tous ses états au sujet de sa bru. -Je lui ai dit qu'elle rendait visite à sa mère souffrante, et qu'elle allait rentrer ce soir ou demain. -Et si elle ne rentre pas ? (À SUIVRE) Y. H.