Résumé : Après le départ de ses parents, Farida se retrouve seule et affronte difficilement sa solitude. Pour éviter de s'enliser dans la mélancolie, elle décide de sortir faire un tour. Une mauvaise surprise l'attendait. Son véhicule refusait de démarrer. Un peu déçue par la tournure des évènements, elle remonte dans son appartement et ferme soigneusement la porte. Elle se rend dans la cuisine, se prépare une omelette et une salade, et dîne devant la télé. Un film qu'elle avait envie de voir depuis longtemps passait sur une chaîne étrangère. Elle s'installe devant l'écran, une tasse de thé à la main. Mais au milieu du film, ses paupières s'alourdirent et elle s'allonge sur une banquette pour sombrer aussitôt dans un sommeil profond. Le soleil qui pénétrait par les fenêtres la réveillera au petit matin. Elle s'étire et se rend compte qu'elle s'était endormie toute habillée. Elle se lève, prend un bain et se prépare un café, en se demandant ce qu'elle allait faire de la longue journée qui s'étendait devant elle. Un coup à la porte la tire de ses méditations. Elle ouvre, et Mehdi, tout souriant, lui tend un panier plein de poisson. -Bonjour. Je voulais remettre ces fruits de mer à khalti Rosa. -Merci. Ma mère n'est pas là. -Ah ! alors il faut mettre tout de suite ce poisson au frigidaire. -Oui. Mais ce sera moi qui vais en profiter, car mes parents se sont rendus aux Lieux saints. -Tiens. Je ne le savais pas. -Devrais-tu tout savoir, Mehdi ? Elle avait posé la question sur un ton ironique, mais cela ne parut pas l'offusquer. -Peut-être que je devrais. Depuis le temps que je connais tes parents. -À vrai dire, je ne suis pas mécontente d'avoir ce poisson aujourd'hui. Mon véhicule est en panne, et je ne pourrais pas faire mes courses pour le week-end. -Qu'est-ce qu'il a encore ce véhicule ? Elle hausse les épaules. -Qu'en sais-je ? Je n'y connais absolument rien à la mécanique. -Pourrais-je avoir les clefs ? Elle prend le panier de poisson et se hâte de remettre les clefs de son véhicule à Mehdi. Ce dernier s'esquive pour revenir une demi-heure plus tard, les mains noircies et le sourire aux lèvres. -C'est bon. Ton véhicule a repris ses fonctions. -C'était quoi au juste cette énième panne ? -Un faux contact. Rien de méchant. Mais un mécanicien aurait trouvé à redire pour te soutirer le maximum d'argent. -Ça, je n'en doute pas. Elle regarde les mains noires du jeune homme et l'invite à rentrer. -Tu devrais te laver les mains. Viens. La salle de bain est par là. Il hésite, puis la suit. Une fois ses mains propres, il ressort de la salle de bain. Farida lui tend deux billets. -Qu'est-ce que c'est ? -Pour le poisson et le reste. Je t'en prie, Mehdi, ne refuse pas. Je ne veux pas me sentir ton obligée. (À SUIVRE) Y. H.