Le manque d'hygiène en est la principale cause. Des consultations pour prévenir d'autres cas se poursuivront jusqu'à la fin de l'année scolaire dans les établissements touchés. Alors que tout le monde croyait éloigné le spectre de la gale et de la pédiculose, qui a fait des ravages durant les années 1960, le voilà qui revient hanter les habitants de la wilaya de Jijel. En effet, de nouveaux cas de gale ont été signalés durant le second trimestre 2005, où 235 cas ont été enregistrés dont 123 dans la commune d'El Milia. Par ailleurs, la pédiculose a, également, refait surface avec 465 cas dont 197 recensés dans la commune de Taher. En effet, des consultations médicales au niveau des UDS (Unités de dépistage et de suivi) de 23 287 élèves des 1re et 2e années primaires, 1re année moyenne et 1re année secondaire ont été effectuées. Selon les services de la direction de la santé, ces consultations se poursuivront jusqu'à la fin de l'année scolaire afin de toucher un maximum d'élèves, notamment ceux des régions rurales. Pour rappel, en décembre 2004, 20 cas de gale avaient été signalés à l'école Kimouche et, suite à des complications, admis aux urgences de l'hôpital de Jijel. Le manque d'hygiène est la cause principale de la propagation de la gale. C'est ce qui caractérise la cité 40-Hectares, un bidonville qui abrite un nombre considérable d'enfants scolarisés, confrontés quotidiennement au manque d'hygiène en l'absence d'un réseau d'assainissement. Par ailleurs, les techniciens (infirmiers et paramédicaux) des unités de dépistage ont eu à traiter 764 cas de dyslexie, 669 de baisse d'acuité visuelle et 259 de souffle cardiaque. Ils ont, également, vacciné 29,70% contre la rougeole et la DTP et 22,16% des élèves ont été orientés vers les services de la chirurgie dentaire. Les secteurs concernés (l'éducation, la santé…) et les parents d'élèves sont appelés à trouver une solution à ce problème qui met en jeu la santé de leur progéniture. Mourad Bouchama