Les directives des directions du commerce relatives aux permanences ont connu un suivi mitigé au niveau des régions du pays. À Bouira, les commerçants ont carrément baissé rideau. En effet, vendredi, premier jour de l'Aïd el-Fitr, la plupart des commerçants du chef-lieu, ainsi que des communes limitrophes ont fermé. Ainsi, et contrairement aux déclarations rassurantes faites pas la DCP et l'UGCAA, la quasi-majorité des commerces de la wilaya ont "défié" la réquisition imposée par les services de la Direction du commerce locale. En effet, rares étaient les commerçants ouverts durant le premier jour de l'Aïd. Et ils étaient encore plus rares, voire inexistants, ceux chez qui on pouvait trouver le moindre sachet de lait. Outre le lait, un autre produit de première nécessité était introuvable à Bouira : la baguette de pain. En effet, la plupart des boulangers du chef-lieu de la wilaya avaient décidé de fermer boutique. Idem à Khenchela qui a été paralysée durant les deux jours de l'Aïd. En effet, les rues de la ville étaient désertes et les commerçants ont baissé rideau. Khenchela s'est transformée en ville fantôme, les commerces fermés, l'activité s'est faite rare et les boulangeries étaient fermées à cause du départ pour la fête des artisans boulangers. Par ailleurs, le lait en sachet s'est également fait rare. En somme, les permanences durant l'Aïd n'ont pas été respectées dans la localité, où en plus, la moitié des pharmacies sont restées fermées. Même topo du côté de Médéa où l'ambiance de la fête a été un peu ternie par les rideaux demeurés baissés durant la matinée. Le transport public urbain, aussi, était absent durant le premier jour, au grand désarroi des familles. À Blida, les permanences ont été relativement respectées. Le lait a disparu des étals. Les transporteurs ont aussi brillé par leur absence. Enfin, le constat est loin de celui qui a été présenté par la Direction du commerce de la wilaya de Blida qui déclare que les permanences ont été respectées à 100%. À Béjaïa, par contre, les permanences pendant les deux jours de l'Aïd el-Fitr ont été scrupuleusement respectées par les commerçants réquisitionnés. Aucun commerçant n'a manqué à l'appel, a affirmé M. Ouabba de la Direction du commerce de Béjaïa. "Nos agents de contrôle ont même relevé l'ouverture de commerces non réquisitionnés", nous a déclaré M. Ouabba. En effet, au chef-lieu de wilaya, les commerçants et le transport urbain sont, a-t-on constaté, assurés sans faille. Cela a été de même au niveau de l'arrière-pays, selon les échos qui nous sont parvenus de la Soummam et du Sahel. Au niveau de la gare routière, a-t-on constaté, les transporteurs assurant les dessertes interurbaines et interwilayas ont assuré normalement les déplacements des voyageurs. De nos correspondants