À côté de la grotte du village de Frachih appelée "Ghar Frachih", s'élève aujourd'hui un mémorial des 1200 martyrs de la guerre contre la colonisation destructrice dont parle l'historien Olivier Le Cour Grand-Maison. Sur le site des Ouled Riah sis à Nekmaria dans la daïra de Achaâcha, il a été rendu hommage aux victimes du massacre, commémoré seulement depuis 2013, et ce notamment suite à sa réhabilitation par l'ouverture des accès et l'érection du mémorial témoigne des crimes contre l'humanité de la France. Le général Pélissier a montré la voie, un siècle avant la chute du nazisme, la solution finale des chambres à gaz en faisant subir un funeste sort, aux membres de la tribu des Ouled Riah un certain 19 juin 1845. Une poignée de survivants-une dizaine-feront le récit de cette nuit d'horreur, la plus infernale de toute leur existence lorsque, repérés par les hordes sanguinaires françaises, Bugeaud (général d'active), alors stationné à Orléansville actuellement Chlef, a envoyé une missive à Pélissier dans laquelle il écrira : "Si ces gredins se retirent dans leur caverne, enfumez-les comme des renards !", lui intimant l'ordre de les emmurer en obstruant les accès et de les asphyxier en entretenant un feu permanent. Des 1200 fuyards, piégés (hommes, femmes, enfants, bétails et vivres) hommes et bêtes mourront ainsi asphyxiés dans ce grand brasier entretenu par les makhzens (supplétifs engagés à la solde de l'occupant) postés aux entrées de la grotte. Insensibles aux cris, gémissements et à l'agonie de ses victimes, quiets, Pélissier et ses hommes jubilaient à cette extermination. À côté de la grotte du village de Frachih appelée "Ghar Frachih", s'élève aujourd'hui un mémorial des 1200 martyrs de la guerre contre la colonisation destructrice dont parle l'historien Olivier Le Cour Grand-Maison dans la revue historique algérienne Mémoria du 18 novembre 2014 sous la plume de Nora Sari: "Les enfumades n'ont pas été décidées dans le feu de l'action mais sont des massacres administratifs". C'est plutôt un génocide politique froidement prémédité. Ainsi donc, les fours crématoires ne sont nullement une innovation nazie, les Français en ont été les précurseurs en 1845 déjà. La création du site historique des Ouled Riah a été le fruit d'un long combat, pacifique cette fois-ci, mené par la coordination locale des fils de chouhada de la wilaya de Mostaganem, dont le président M. Habib Siafif a interpellé "courageusement'' l'ancien ministre des Moudjahidine en l'occurrence Mohamed Chérif Abbès, en visite à Mostaganem le 19 mars 2013 justement, sur la nécessité d'y solliciter l'inscription du projet de son aménagement ce qui a été rapidement fait. Le réalisateur Abderrahmane Mostefa a consacré un film documentaire sur le sujet intitulé : Les enfumades du Dahra, crimes de la civilisation. M. Salah