Les médecins résidents de la wilaya de Constantine, réunis en assemblée générale, jeudi, au CHU Ibn-Badis, ont décidé à l'unanimité de voter l'arrêt du mouvement de grève, lancé il y a plus de 8 mois, en signe de "bonne volonté", avant un rendez-vous de négociations avec le ministère de la Santé. Ce dernier a, faut-il le souligner, proposé la reprise des négociations, conditionnée par l'arrêt total de la grève. "Nous avons décidé, à l'instar de nos collègues des facultés d'Alger, d'Oran, de Sétif et de Sidi Bel-Abbès, de suspendre le mouvement de grève et de passer à un autre mode de lutte", nous a déclaré N. K., l'un des représentants du bureau du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) de Constantine, avant-hier. L'assemblée, qui a regroupé une quarantaine de médecins résidents représentant la totalité des spécialités, ainsi que différentes structures hospitalières de la wilaya, a été l'occasion pour les grévistes de prendre acte de l'état du mouvement et de la volonté du Camra de se réorganiser pour la poursuite de la lutte. "C'est une façon de recharger nos batteries, mais notre détermination est intacte", commente notre interlocuteur, qui précisera que le taux d'adhésion au mouvement est estimé à 98%, et ce, depuis le début du débrayage. Pour rappel, durant le mouvement entamé en novembre 2017, les grévistes ont multiplié les actions spectaculaires, à Constantine, notamment, où a eu lieu la plus grande marche nationale. Cette dernière avait, alors, réuni 15 000 médecins résidents, rejoints par plus de 2 000 autres médecins spécialistes, internes et professeurs venus de tout le pays. LYNDA N.