Initialement enrôlé lors de la cession criminelle précédente, le procès de Amari Saïfi prévu le 24 avril dernier a été en fin de compte reporté. Cette affaire est de nouveau inscrite au rôle de la prochaine session criminelle du tribunal criminel d'Alger qui débutera ces jours-ci. Plus connu sous le nom de Abderrezak El-Para, Amari Saïfi avait quitté les rangs de l'ANP en 1991 à l'expiration de son contrat. Il rejoint le groupe terroriste du GSPC en 1999. C'est ainsi qu'il dirigera une embuscade tendue à une patrouille de l'ANP en janvier 2003 dans la région de Theniet El-Abed. Cette action s'est soldée par un lourd bilan : 43 militaires tués. Il s'était attaqué en janvier 2003 à une patrouille de la garde communale à Aïn Fouris, dans la wilaya de Tébessa. Cette attaque avait fait 10 morts. Il avait aussi enlevé le sénateur Mohamed Bédiar, toujours dans la wilaya de Tébessa. Il fera surtout parler de lui après l'enlèvement de 32 touristes étrangers (allemands, suisses, néerlandais et autrichiens) en février 2003 dans la wilaya d'Illizi. Un assaut mené par les forces de l'ANP a permis la libération de 17 otages. Conduits au Mali, les autres otages seront libérés contre une rançon de 5 millions d'euros. Pourchassé dans tous les pays du Sahel, Abderrezak El-Para sera arrêté lui et 16 de ses acolytes par un groupe armé tchadien : le MJTD. Il sera finalement extradé par la Libye le 27 octobre 2004. La précédente audience du tribunal criminel d'Alger a été reportée pour non-extraction d'un accusé (Azzouz Mohamed Chérif), détenu pour une autre affaire au pénitencier de Constantine. Dans cette affaire, Amari Saïfi est poursuivi avec 5 autres accusés, dont un en fuite, pour appartenance à un groupe terroriste. Comme la fois précédente, pour la justice algérienne, Amari Saïfi est toujours considéré comme non détenu. Cette mention est toujours portée devant le nom de l'accusé sur le rôle de la nouvelle session criminelle. Le procès du 13 juin prochain sera sûrement reporté car les avocats demanderont sûrement un délai pour étudier le dossier. Lors de la précédente, Abderrezak El-Para n'était pas présent à l'audience. Le ministre de l'Intérieur avait pourtant annoncé que les autorités libyennes avaient remis l'accusé aux autorités algériennes. Une dépêche de l'agence APS, datée du 24 avril 2005, a confirmé que Amari Saïfi avait été remis à la Police judiciaire dès son extradition le 27 octobre 2004. Sera-t-il présent à l'audience du 13 juin prochain ? Saïd IBRAHIM