Plus de 150 étudiants ont été admis, avant-hier aux environs de 20h, aux urgences médicales (UMC) de Boumerdès. Les étudiants, qui résident tous à la cité Ziani (ex-Inim) et qui souffraient de maux de gorge suivis de fièvre, ont été évacués en urgence par les ambulances de la Protection civile et du secteur sanitaire, alors que d'autres ont été transportés par les fourgons et véhicules de la résidence. Les malades ont été pris en charge par les médecins et le personnel de garde dont le nombre s'est avéré très insuffisant pour maîtriser la situation vu le flux des étudiants souffrants. Les responsables du secteur sanitaire ont dû faire appel à d'autres brigades médicales, notamment celles de l'hôpital de Thénia, pour renforcer l'équipe en place. Le wali de Boumerdès, accompagné des autorités civiles et militaires, s'est déplacé, tard dans la nuit, pour s'enquérir de l'état de santé des étudiants malades dont deux ont été gardés en observation, alors que M. Bouyahyaoui, directeur de wilaya de l'Onou, a mobilisé tout son personnel pour suivre la situation. Nous avons appris que des échantillons d'analyses ont été envoyés, dans la nuit, à l'hôpital d'El-Kettar pour analyses. Selon le Dr Dahoumène, qui suit de près la situation, il s'agit d'une angine forte mais sans danger puisque les résultats des analyses rendus, hier en milieu de journée, par les laboratoires d'El-Kettar se sont avérés négatifs. C'est aussi l'avis du directeur sanitaire, M. Nammani, qui veut tranquilliser les étudiants. “Nous allons effectuer des analyses scientifiques et épidémiologiques plus poussées pour prendre nos devants, mais pour le moment, les analyses ne signalent rien de grave. Plus de peur que de mal”, ajoutera-t-il. Par ailleurs, des équipes de la prévention du secteur sanitaire ont été dépêchées, hier, sur les lieux pour procéder à la vaccination de l'ensemble des travailleurs exerçant au niveau de cette résidence. Par ailleurs, dans un communiqué parvenu, hier après-midi à notre rédaction, le directeur local affirme que “les examens médicaux sur les prélèvements effectués par les services de la santé sont négatifs et ne présentent aucune gravité”. Il souligne que “les conclusions des enquêtes et diagnostics médicaux écartent totalement l'hypothèse d'une intoxication alimentaire”. En attendant les résultats des analyses approfondies exigées par le secteur sanitaire, les équipes de prévention et celles de l'Algérienne des Eaux sont toujours sur les lieux pour effectuer les contrôles sur les éléments qui pourraient éventuellement être à l'origine de ce phénomène d'angine. Pour les étudiants, cette situation est due au manque d'hygiène au niveau de la résidence, notamment la cantine où les chiens et les chats côtoient les étudiants. Ils demandent une commission pour déterminer les causes de cette situation. M. T.