Les premiers résultats de l'examen du DEMS (diplôme d'études médicales spécialisées) prévue du 1er au 19 juillet sont loin d'être satisfaisants, voire catastrophiques, pour certaines spécialités. À en croire un délégué du bureau national du Camra, le taux d'échec enregistré lors de cette session a pulvérisé tous "les records d'échec des années précédentes". La réussite n'a pas été, dit-on, au rendez-vous, dans plusieurs disciplines médicales, comparativement aux années précédentes. "Aucun admis n'est signalé dans les spécialités réanimation et radiothérapie. Le taux d'échec est de 100% dans ces deux filières fortement demandées dans certaines régions du pays", regrettera un membre du bureau national du Camra. À qui incombe la responsabilité de ce nouvel épisode de déception pour les résidents ? Faudrait-il alors incriminer le niveau des étudiants après cinq longues années de résidanat, ou bien la qualité de la formation dispensée par les professeurs ? Durant les sessions précédentes, le taux de réussite avoisinait les 70%, et même les 80%. "Aujourd'hui, le taux d'échec oscille entre 70 et 80%. S'agirait-il d'un simple accident ou bien cela entre-t-il dans la stratégie de représailles adoptée par les professeurs depuis le retour des résidents à l'activité hospitalière ? Nos interrogations sont légitimes", déplorera le délégué du Camra. Et de poursuivre : "Cette débâcle est-elle volontaire ou involontaire ? Qui est responsable de ce désastre ? Bien sûr que les profs vont vite accuser les candidats au DEMS. Où est la part de responsabilité du prof qui a validé toutes les années du cursus en résidanat, de la première année en passant par l'intercalaire jusqu'à la cinquième année ?" Cependant, un professeur en médecine connu sur la place d'Alger a réfuté en bloc ces accusations du Camra. "Les épreuves organisées jusque-là se sont déroulées dans de bonnes conditions. Selon les informations qui me sont parvenues des jurys qui ont déjà délibéré, il y aurait une seule discipline où l'on a enregistré un taux de 100% d'échec. Sinon, pour le reste, le taux de réussite oscille entre 40 et 80%", confiera cet enseignant hospitalo-universitaire. Par ailleurs, la question de reprise du dialogue entre les deux parties en conflit, les résidents et les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur demeure toujours d'actualité. Selon un membre du Camra, "le bureau se réunira d'ici à la fin juillet, soit après le retour de certains membres du gouvernement du congé, pour évaluer toutes les actions menées et décider de la suite à donner au mouvement, et ce, en fonction de la volonté du gouvernement à solutionner ce conflit". Néanmoins, et selon une voix autorisée, le ministère de la Santé relancera, comme promis, les négociations pour régler définitivement le dossier du Camra. Selon la même source, le ministre Hasbellaoui est en congé depuis dimanche 15 juillet, et ce, pour 10 jours, à l'instar de certains membres du gouvernement. "Le ministre rassure nos amis résidents, qu'au moment opportun, tous les engagements qu'il a pris seront mis en œuvre. L'urgent aujourd'hui est que nos amis résidents doivent régler tous les problèmes d'ordre pédagogique qui relèvent du ministère de l'Enseignement supérieur", conclura notre source. Hanafi H.