Ainsi ce sont à peine 10 300 nationaux entrants et un peu plus de 12 000 sortants depuis le 1er juillet. Des chiffres dérisoires par comparaison avec ceux relevés durant le même mois en 2017. Les informations vraies ou fausses ayant trait au prétendu mauvais traitement réservé, ces dernières semaines, aux touristes algériens dans certains établissements hôteliers tunisiens ont-elles dissuadé ces derniers à visiter ce pays voisin cet été ? Tout porte à le croire, en effet, si l'on en juge par le nombre de passages enregistrés aux postes frontaliers de Haddada et Ouled Moumen, depuis le debut de ce mois de juillet. Des postes habituellement très fréquentés pour ne pas dire débordés durant les trois mois d'été et qui sont, jusqu'à aujourd'hui, pratiquement désertés par les nationaux, surtout, après les fêtes de l'Aïd El-Fitr. Ainsi ce sont à peine 10 300 nationaux entrants et un peu plus de 12 000 sortants qui ont été contrôlés depuis le 1er juillet au poste frontalier de Haddada, qui passe pour être le plus important pôle de transit de l'extrême est du pays avec celui d'Oum Tboul (wilaya d'El-Tarf) et celui d'El-Meridj (wilaya de Tébessa). Des chiffres dérisoires par comparaison avec ceux relevés durant le mois de juillet 2017, lorsque 30 000 Algériens ont franchi la frontière dans le sens de l'aller vers la Tunisie, alors que 28 000 en sont revenus. Le constat est pire à la hauteur d'Ouled Moumen où l'on enregistre autour de 6000 passages de nationaux à ce jour, alors qu'en pareille période pas moins de 18 000 Algériens ont emprunté ce poste frontalier pour se rendre dans le pays voisin, en vacances pour la majeure partie d'entre eux. Si pour certains des habitants de la wilaya de Souk Ahras ce trafic relativement faible est à imputer au retard qui a été mis pour annoncer les résultats du baccalauréat ; résultats qui sont généralement attendus par les familles avant de prendre la route des vacances, la plupart des gens de la région se disent choqués par les témoignages de maltraitance, voire de hogra caractérisée rapportés par des touristes revenus de Tunisie et partagés à travers les réseaux sociaux. Le commun des citoyens de la région Est et tout particulièrement les habitants des villes frontalières se promettent de boycotter cette destination cette année reprochant aux Tunisiens le manque d'égard qu'ils ont accordé à nos concitoyens alors qu'un accueil des plus chaleureux est réservé, par contre, aux touristes étrangers. Il est un peu tôt pour se prononcer à ce sujet, mais il semble presque certain que les gérants des complexes touristiques du littoral tunisien auront une amère surprise cet été. A. Allia