Même le ministère de l'Industrie et des Mines reconnaît que le secteur est resté très peu productif par rapport au potentiel que recèle le pays. De l'avis de certains spécialistes, le constat sur le secteur des mines est clair, connu et convenu : la production demeure marginale, et des régions comme Ouenza, Boukhadra, Boucaïd, Zaccar, El-Abed, Timezrit, El-Kouif et Kenadsa, riches en ressources minérales, ont été explorées mais pas suffisamment pour y hisser la croissance minière. Même le ministère de l'Industrie et des Mines reconnaît que le secteur est resté très peu productif par rapport au potentiel que recèle le pays. Il essaye, toutefois, de se faire le promoteur d'une politique de développement minier, en estimant qu'un important effort de prospection a été consenti durant ces 30 dernières années, qui aura permis de développer l'infrastructure géologique de base et d'évaluer un grand nombre de gîtes et indices dont certains offrent de réelles perspectives d'investissement pour leur exploitation. C'est sur cette base, dit-il, que l'Etat a décidé de promouvoir et de mettre en valeur ce potentiel. Des formules de partenariat sont proposées à l'investissement étranger, associées à des mesures incitatives aussi bien dans le cadre de l'exploration que dans l'exploitation minière. L'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) donne, elle, sur la base des informations géologiques compilées, mises en ligne sur son site internet, un aperçu du potentiel minier. Elle explique ainsi que les nombreux travaux menés jusque-là ont permis d'inventorier les ressources minérales : métaux précieux (or, argent), pierres précieuses et semi-précieuses (diamant, topaze, béryl...), métaux de base (zinc, plomb, cuivre), éléments du groupe de platine – PGE — (platine, palladium, iridium, ruthénium, rhodium, osmium...), métaux rares (wolfram, étain, tantale, niobium, béryllium...), minéraux industriels (phosphate, baryte, bentonite diatomite, magnésite, perlite, pouzzolane, pierres ornementales, talc, gypse, sables siliceux...). L'Agence souligne également que les travaux de recherche minière réalisés pour le compte de l'Etat, ont conduit à la mise en évidence de plusieurs gîtes appréciables comme en attestent les chiffres suivants : 2 milliards de tonnes de phosphate, 3 milliards de tonnes de minerai de fer, plus d'un milliard de tonnes de sel, plus de 100 millions de tonnes de plomb et de zinc, plus de 100 tonnes d'or, 24 millions de tonnes de wolfram, 1,4 million de tonnes de manganèse, 6,3 millions de tonnes de célestine, 22 millions de tonnes de barytine, 6,5 millions de tonnes de kieselguhr, 7 millions de tonnes de feldspath... Plusieurs découvertes minières effectuées jusqu'ici ont fait l'objet d'appels d'offres lancés par l'Agence des activités minières (Anam) depuis les années 2000. Cela procure peut-être un sentiment de satisfaction ! Certains gisements (carbonate de calcium, phosphate, barytine, or, bentonite, feldspath, kieselguhr...) sont en cours de développement par les entreprises du secteur afin de réduire les importations, alors que d'autres (plomb-zinc, or, wolfram-étain, pierres semi-précieuses, gypse, carbonate de calcium, sable siliceux...) attendent d'être mis en compétition par voie d'appel d'offres en vue de leur mise en valeur. Par ailleurs, l'analyse géologique et géodynamique des différents ensembles géologiques et structuraux inventoriés sur le territoire national a montré que les phénomènes métallo-géniques induits peuvent générer des concentrations minérales de différentes typologies de minéralisation. Ce type de phénomène a donné lieu à des gisements importants, ailleurs dans le monde. Youcef Salami Lire tout le dossier en cliquant ici