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Le P/APC de Béjaïa annule le Festival de la chanson amazighe
La décision soulève un tollé général
Publié dans Liberté le 31 - 07 - 2018

Contre toute attente, la 16e édition du Festival de la chanson amazighe, qu'organise chaque été le Comité des fêtes de la ville de Béjaïa, a été purement et simplement annulée. La décision a été prise et annoncée par le P/APC de Béjaïa, Hocine Merzougui, dit Aziz, dans une vidéo diffusée sur la page facebook de la cellule de communication de l'APC.
S'adressant à la population de sa commune, M. Merzougui justifie sa décision d'annuler cette grandiose manifestation culturelle et artistique par le fait que la priorité de la ville de Béjaïa réside dans la prise en charge effective de son problème d'insalubrité et de manque d'hygiène qui menace la santé publique.
Autrement dit, on ne peut pas, selon lui, se permettre d'organiser des activités festives dédiées aux chants et à l'art dans un environnement insalubre et malsain. "Nous ne sommes pas contre l'art, ni contre la culture, et encore moins contre l'amazighité. Au contraire, nous avons de grands projets pour tamazight qui, grâce au partenariat entre l'APC de Béjaïa et le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), vont voir le jour, et ce, dès la rentrée sociale prochaine. Les 4 milliards du festival serviront à embellir l'environnement et à débarrasser la ville des ordures. En fait, personne n'est contre sa culture, mais la situation ne prête pas à investir dans les spectacles", explique l'édile communal de Béjaïa dans son discours adressé à ses concitoyens.
Néanmoins, la sortie médiatique du premier magistrat de la ville des Hammadites n'a pas manqué de susciter de vives réactions, notamment sur les réseaux sociaux et parmi la population locale.
Si certains internautes se limitent à déplorer le fait que la culture amazighe subisse de plein fouet une politique d'ostracisme, menée curieusement par des élus FFS, d'autres vont jusqu'à accuser le P/APC de Béjaïa de vouloir emboîter le pas aux organisateurs de la prière collective d'Ouargla, lesquels ont dénoncé la tenue d'un spectacle musical dans leur ville. "Il y a de quoi douter que la main des salafistes est derrière cette campagne de dénonciation menée çà et là contre l'organisation de manifestations culturelles, notamment des soirées musicales. On craint que la décision prise par le maire de Béjaïa d'annuler cette année le Festival de la chanson amazighe, vise à apporter de l'eau au moulin des islamistes qui sont en train d'infiltrer le mouvement associatif en Kabylie", écrit sur sa page facebook un ancien militant du Mouvement culturel berbère (MCB). Pour les nombreux facebookeurs ayant commenté le message posté par ce dernier, une telle thèse n'est pas à exclure. Et pour cause.
L'annulation du Festival culturel de Béjaïa intervient au moment où des activistes islamistes, notamment des salafistes, lancent un appel, sous la bannière de certaines associations douteuses, pour la tenue d'un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Béjaïa, le 2 août prochain, dont le seul mot d'ordre est de "dénoncer la prolifération des lieux de débauche" dans la région. "L'annulation du Festival de la chanson amazighe ne rendra pas la ville de Béjaïa plus propre, mais plus triste !", ironisera, de son côté, Meziane Belkacem, ancien député indépendant de la région. Pour sa part, l'écrivain-éditeur et défenseur de la cause amazighe, Brahim Tazaghart, estime que "l'annulation du Festival de la chanson amazighe de Béjaïa est une grave erreur, surtout dans ce contexte précis. Cette décision va, sans aucun doute, renforcer, sans le vouloir, une pensée simpliste qui veut persuader la population que la culture est un fait marginal, superflu, et dont on peut se passer sans conséquence aucune".
En outre, cet ancien militant du MCB tient à souligner qu'"au lieu de réclamer une politique culturelle qui soit au service de l'algérianité, des projets culturels bien conçus et bien réfléchis qui participent à l'éveil intellectuel du peuple, des cercles s'attaquent à la culture comme source du mal d'un pays rongé, paradoxalement, par l'inculture et l'incivisme".
Kamel Ouhnia


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