Depuis le début de la saison estivale, les clients ne se bousculent plus dans les boucheries qui affichent des prix exorbitants des viandes. Selon les professionnels de ce secteur, c'est dû à la période des fêtes familiales et des mariages. La consommation des viandes est donc en hausse constante. Nous avons effectué une virée dans les marchés de la ville, et le constat est édifiant ! Le poulet a connu une augmentation vertigineuse de l'ordre de 50% en l'espace de quelques semaines ! Le kilogramme est passé de 280 à 430 DA, au grand dam des familles de condition modeste qui privilégiaient ce produit. Un boucher du centre-ville nous explique : "Les éleveurs de poulets achètent le poussin à raison de 130 DA l'unité et ils estiment que durant ces grosses chaleurs, ils enregistrent des pertes énormes ! Ils ont donc décidé de cesser momentanément leurs activités et la demande dépasse l'offre. Nos clients habituels boudent le poulet qui est devenu inabordable et c'est pourquoi nous avons limité nos commandes auprès des aviculteurs." Même constat pour la viande bovine qui enregistre une hausse inhabituelle. Entrecôte à 1600 DA, viande sans os à 1800 DA le kg, foie à 3000 DA le kg, steak à 1700 DA et filet de veau à 2100 DA ! L'agneau est proposé à 1350 DA le kg et les morceaux de choix sont plus chers. Les commerçants attribuent ces hausses à la conjoncture actuelle, car la brucellose et la fièvre aphteuse affectent le cheptel. HAMID BAALI