Selon le Pr Kacem Chafi : "Il est nécessaire d'accompagner la parturiente par des spécialistes dès les premiers jours de sa grossesse afin de pouvoir diagnostiquer éventuellement des complications". Les participants à la rencontre régionale qu'a abritée jeudi la salle de conférence de l'hôpital Dr-Benzerdjeb de Aïn Témouchent, consacrée au thème sur la création du réseau national de prise en charge de la femme gestante, ont été unanimes en appelant à la nécessité de définir une stratégie de travail commune et unifiée pour le suivi de la situation de la parturiente durant toute la période de sa grossesse. Pas moins de quatre thèmes principaux étaient programmés et qui ont fait l'objet d'un large débat lors de cette rencontre qui a regroupé les représentants du secteur de la santé public-privé de quatre wilayas de l'Ouest (Aïn Témouchent, Sidi Bel-Abbès, Mascara et Mostaganem), à savoir la présentation du dispositif de prise en charge de la femme gestante et la présentation des différents réseaux existants dans ces quatre wilaya, l'allaitement maternel, le cancer du sein et du col utérin, et comment reconnaître une grossesse à haut risque (GHR) et son orientation qui ont été animés par des professeurs. Dr Lakhdari Baroudi, inspecteur chargé de ce dossier auprès de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué que cette journée d'étude a permis d'évaluer le réseau national pour la prise en charge de la gestante. Dans son intervention, l'orateur a rappelé les quatre paliers de ce plan qualifié d'efficace, élaboré par le ministère de la Santé et de la Population, allant d'un accouchement simple à un accouchement compliqué et dont le but recherché n'est autre que de réduire le taux de mortalité maternelle et infantile, c'est-à-dire aussi bien chez la femme enceinte que chez son fœtus. Il est utile de rappeler que dans la wilaya de Aïn Témouchent une équipe médicale composée de 92 médecins généralistes, 18 gynécologues obstétriciens, 30 sages-femmes et 88 infirmiers est chargée de suivre l'opération. De son côté, Pr Kacem Chafi, chef de service gynécologie et obstétrique au CHU d'Oran, a souligné lors de son intervention sur "la nécessité d'accompagner la parturiente par des spécialistes dès les premiers jours de sa grossesse et son accueil par le personnel médical en lui consacrant le temps qu'il faut pour répondre au questionnaire et au suivi de sa grossesse d'une façon continuelle afin de pouvoir diagnostiquer éventuellement des complications". Toutefois, les participants à cette journée ont revendiqué la nécessité de mettre ce guide en application dans toutes ses étapes, d'aider la femme gestante et l'orienter vers des structures de planification maternelle et infantile et autres établissements sanitaires, qu'elles soient des polycliniques, salles de soins ou cliniques privées, pour sa prise en charge avant qu'elle ne soit orientée vers l'un des quatre paliers. Le quatrième palier est réservé à la grossesse à haut risque (GHR) en cas de suspicion d'un risque sur sa santé ou sur celle du fœtus afin d'éviter le décès maternel. Rappelons que, selon l'un des spécialistes, les causes les plus fréquentes de mort périnatale sont liées aux complications obstétricales, aux infections, aux anomalies placentaires, aux malformations congénitales ainsi qu'à l'accouchement prématuré. M. LARADJ