La réunion de l'instance consultative du parti a renouvelé sa confiance à Abou Djerra Soltani qui, fort de ce soutien, s'est même permis de titiller ses contradicteurs, absents à la réunion, en leur demandant de se garder désormais de laver leur linge sale en public. Finalement, le chef du MSP, qu'on croyait en mauvaise posture, a su manœuvrer pour sauver son poste. En tout cas, la réunion de l'instance consultative du parti, au terme de deux séances marathon, a renouvelé sa confiance à Abou Djerra Soltani qui, fort de ce soutien, s'est même permis de titiller ses contradicteurs, absents à la réunion, en leur demandant de se garder désormais de laver leur linge sale en public. Du coup, on se pose la question sur cette opposition et sa capacité à renverser les équilibres internes au sein du parti, d'autant plus qu'elle est assumée publiquement par des hiérarques du parti, à l'image de l'ancien ministre Abdelmadjid Menasra et le sulfureux député de M'sila Abderrazak Mokri, dont l'argumentaire repose sur le fait qu'un poste de ministre-conseiller pour Abou Djerra est indigne de la “grandeur” du MSP. En réussissant à circonscrire la crise au sein de son parti, dont il veut donner l'image d'un fleuve tranquille, Abou Djerra épargne au MSP les soubresauts que d'autres formations islamistes, comme Nahda et à un degré moindre le MRN, ont subis et avec les dégâts collatéraux qu'on connaît. Faut-il alors conclure que c'en est fini de la dissidence au sein du MSP et que le contempteur de Abou Djerra n'a plus désormais d'autre alternative que d'adopter un profil bas ? En attendant une conjoncture plus propice peut-être pour tenter contre lui une nouvelle saillie. Mais pour le moment force est de constater que la montée au créneau des opposants a tout l'air d'une petite légère secousse, en tout cas pas assez puissante pour produire un changement révolutionnaire au sein de ce parti islamiste qui a fini par troquer son oppositionnisme d'autrefois contre les délices de Capoue, que le pouvoir sait procurer. N. S.