Les recommandations et les instructions du premier magistrat du pays, concernant le respect des normes de construction des cités et de leur viabilisation, continuent à faire figure de vœu pieux. Sinon comment expliquer l'état lamentable dans lequel sont livrés des milliers de bâtiments non dotés de commodités vitales. Le cas de la cité Lala-Fatma-n'Soumer à Dar El-Beida est assez éloquent pour exprimer cette situation. À quinze minutes du centre de la capitale et à cinq minutes du plus important aéroport du pays, les habitants du lot n°9, bénéficiaires des logements APC-Cnep ne connaissent toujours pas le gaz de ville. Un produit vital qu'ils n'arrivent pas à avoir chez eux pour une raison qu'ils ignorent. Des dizaines de familles ont passé un hiver terrible à cause de l'absence de cette source d'énergie. “Nos enfants étaient souvent malades”, se plaignent-ils. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les routes non bitumées constituent un autre calvaire pour eux, notamment en hiver. “Il a fallu l'arrivée de l'actuel maire pour pouvoir bénéficier de l'eau et de l'électricité”, déclare un citoyen en ajoutant que le gaz est aussi important. Un tel projet ne serait-il pas dans les cordes de la Sonelgaz ?