Le roi Fahd d'Arabie Saoudite était toujours hospitalisé, hier, après avoir été admis la veille pour une infection pulmonaire et de la fièvre, relançant les plus folles rumeurs dans le premier pays producteur de pétrole au monde. “Le roi Fahd va bien, Dieu soit loué, et les examens médicaux qu'il subit se déroulent normalement”, rapportait l'agence de presse officielle SPA, citant, sans autre précision, un responsable saoudien. Dans un communiqué, le palais royal avait précédemment prié “Dieu de protéger le gardien des deux mosquées saintes et de lui accorder la santé et le bien-être”. Adel al Djoubeïr, conseiller du roi en matière de sécurité, a par ailleurs démenti que l'Arabie Saoudite ait été placée en état d'alerte et que les permissions aient été supprimées pour les forces de sécurité. Le roi Fahd, qui est octogénaire, a été victime d'une embolie cérébrale en 1995. Depuis lors, son demi-frère, le prince héritier Abdallah, assure de facto la fonction royale. Fahd a déjà subi des examens médicaux, mercredi, en raison de son état de fatigue, mais sans être hospitalisé. Ces analyses avaient provoqué une chute de près de 5% des valeurs saoudiennes. “Fahd souffre d'une pneumonie et d'une forte fièvre. Son état est stable et il a surmonté par le passé des maladies similaires. Mais compte tenu de son âge, toute infection de ce type peut basculer d'un côté ou de l'autre ; son décès est peut-être imminent, peut-être pas”, spécule un ancien haut responsable américain proche de la famille royale saoudienne.