Même si les résultats de l'enquête diligentée par les services du ministère de la Santé quant à l'infection d'origine virale qui a fait deux morts à Bouira ne sont toujours pas connus, les services de la Direction de la santé publique (DSP) soupçonnent une épidémie de gastroentérite aiguë. C'est du moins ce qu'a indiqué, à Liberté, le docteur Boualem Heni, chef du service prévention à la DSP locale. "Même si l'enquête épidémiologique n'a toujours rien révélé, nous avons de forts soupçons quant à une gastroentérite aiguë. D'ailleurs, cette maladie affecte beaucoup plus les enfants, ainsi que les personnes âgées, comme c'est le cas des deux femmes décédées la semaine passée", précisera le Dr Heni. Selon ce dernier, au stade actuel des choses et tant que l'enquête épistémologique n'a pas livré ses résultats, ces conclusions restent "variables et non définitives", a-t-il tenu à souligner. Dans le même sillage, notre interlocuteur indiquera que huit cas de gastroentérite, formellement diagnostiqués, ont été pris en charge au niveau des différents hôpitaux de la wilaya et n'ont, à aucun moment, été transférés vers l'EHS d'El-Kettar. S'agissant des causes qui peuvent entraîner une infection gastrique, ce spécialiste notera qu'"il y a des causes liées à une intoxication alimentaire ou encore à une déshydratation aiguë chez les personnes dites vulnérables". Selon notre interlocuteur, cette période de fortes chaleurs est propice aux interconnexions en tout genre, et de ce fait, il a recommandé une alimentation saine et identifiée, notamment pour les enfants et les personnes âgées. "Il faut faire très attention à notre alimentation et surtout boire beaucoup d'eau", a-t-il encore préconisé. En ce qui concerne les quatre patients admis à l'établissement hospitalier spécialisé d'El-Kettar à Alger, leur état est en "nette amélioration", a-t-on appris auprès de sources médicales. Les services de l'Institut Pasteur d'Alger contactés, hier, ont indiqué que les résultats des analyses seront communiqués au courant de cette semaine, sans, toutefois, donner une date précise. Enfin, il y a lieu de noter que depuis l'apparition de cette infection, les services de la DSP de Bouira, tout comme les autorités locales, ont fait preuve d'une approximation manifeste en matière de communication, ce qui renseigne sur leur incapacité de gérer les situations de crise. En effet, la chargée de communication auprès de la DSP ne répond pratiquement jamais au téléphone ni aux messages et encore mois aux e-mails. Et quand par miracle elle daigne répondre aux sollicitations des journalistes, elle lance : "Communiquez-moi vos questions par e-mail." RAMDANE B.