La campagne agricole 2004-2005 a été marquée par de fortes précipitations ; les mois de décembre, janvier et février ont été très pluvieux, ce qui a perturbé considérablement le déroulement de la campagne, occasionnant d'importants retards. Au mois de mai, 5 millimètres seulement ont été enregistrés alors que c'est la période cruciale pour le grossissement du grain. Pour rappel, 81 245 ha ont été emblavés à travers la wilaya, dont 33 245 tardivement, donc dans des conditions peu favorables en matière de rendement. Les rendements prévus pour la prochaine récolte varient d'un espace à l'autre, c'est ainsi qu'il est attendu des programmes d'intensification, une moyenne de 12 quintaux à l'hectare pour le blé dur, de 14 quintaux pour le blé tendre et de 11 quintaux pour l'orge. Ces moyennes sont revues à la baisse en ce qui concerne l'intermédiaire (blé dur 8, blé tendre 11, orge 10) et l'ordinaire (blé dur 6, blé tendre 8, orge 8). 12 points de collecte assureront la réception de la production ; ils seront ouverts le 10 juin 2005, avec une capacité de stockage globale de 846 000 quintaux, dont 150 000 quintaux à l'air libre, les intrants nécessaires (sacherie, ficelle) ont été mis à la disposition de la céréaliculture. Notons que près de 2 000 ha sont non moissonnables en raison des intempéries de l'hiver. Cela étant, 271 moissonneuses-batteuses ont été mobilisées pour la campagne qui durera 40 jours ; cependant, un déficit de 10 moissonneuses-batteuses est enregistré au niveau des zones de Boucheggouf, Hamma n'Bails, Guelaât Bou Sbaâ et Khezzaras. Ce déficit, apprend-on, sera comblé par les renforts des wilayas limitrophes. Par ailleurs, des mesures concernant la prévention d'incendies ont été prises. Rappelons que c'est la commission de wilaya qui assure l'évaluation et le suivi de la campagne ainsi que les commissions de daïra et l'encadrement agricole. N. Benessam