Le calvaire des habitants de la commune de Aïn Oulmène au sud de la wilaya de Sétif perdure toujours. En effet, plusieurs cités de cette commune, qui compte plus de 120 000 habitants, sans toujours sans aménagement urbain et manquent d'un réseau assainissement pour l'évacuation des eaux usées. C'est le cas des cités de Charchoura, Bir Lahlou et Shanine qui entrent dans le tissu urbain de cette ville. Cela fait plusieurs années, voire des dizaines d'années que les habitants de ces cités revendiquent des projets de développement pour mettre fin à leurs souffrances. "En 2018, des résidents utilisent des fosses septiques pour se débarrasser des eaux usées. Dans la cité Bir Lahlou, des égouts à ciel ouvert qui représentent un véritable danger sur la santé publique, notamment avec l'apparition des maladies à transmission hydrique (MTH)", nous dira un habitant. Aussi, les routes de ces cités se trouvent aujourd'hui dans état déplorable. "Notre cité n'a jamais bénéficié d'une opération de réhabilitation ou d'aménagement afin d'améliorer notre cadre de vie. Des nids-de-poule sont un peu partout sans parler de la poussière en été et la boue en hiver. On ne voit toujours pas le bout du tunnel", ajoutera un autre habitant de la cité Charchoura. Pour le premier responsable de l'hôtel de ville, la municipalité de Aïn Oualmène n'a pas les moyens financiers nécessaires pour effectuer des opérations d'aménagement urbain et la réalisation d'un réseau d'assainissement au profit de ces cités. "L'étude a été faite depuis des années. Pour mener ces opérations, il nous faut une enveloppe financière estimée à 8 milliards de centimes. La commune n'a pas d'autres ressources financière pour lancer les travaux de cette étude", explique-t-il. Les résidents de ces cités interpellent, encore une fois, les responsables de wilaya pour prendre en charge leurs doléances tant soulevées à travers les colonnes de la presse. A. LOUCIF