L'assassinat du journaliste et opposant libanais de renom, Samir Kassir, a conduit l'opposition à réclamer avec force la démission du président émile Lahoud, allié de Damas, afin de mettre fin définitivement, selon elle, à 15 ans de tutelle syrienne. Cet assassinat a également consommé un divorce au sein de cette opposition protéiforme entre, d'un côté le chef druze Walid Joumblatt et ses alliés, et de l'autre le général chrétien en retraite Michel Aoun, revenu d'exil début mai, qui s'est dit opposé “à une exploitation du crime à des fins politiques”. Réunis jeudi, les ténors de l'opposition ont réclamé la démission de Lahoud. Ce dernier a rejeté toutes les accusations portées contre lui et a promis une enquête internationale.