Le chef de la diplomatie américaine a confirmé l'intention des Etats-Unis de ne pas sanctionner l'Arabie Saoudite en tant qu'Etat, mais uniquement les personnes responsables du meurtre de Jamal Khashoggi. En effet, Mike Pompeo a estimé, jeudi, qu'il faudrait encore quelques semaines avant que les Etats-Unis ne disposent de preuves suffisantes pour pouvoir imposer des sanctions aux personnes responsables de l'assassinat du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi. "Nous continuons de comprendre la teneur des faits. Nous sommes en train d'examiner la mise en place de sanctions contre les personnes que nous avons été en mesure d'identifier à ce jour, qui ont participé à ce meurtre", a expliqué M. Pompeo sur la radio KMOX. "Mais cela va nous prendre probablement une poignée de semaines supplémentaires avant que nous ayons assez d'éléments pour réellement mettre ces sanctions en œuvre, mais je pense que nous serons en mesure d'y arriver", a-t-il ajouté, rappelant que le président Donald Trump a affirmé que "nous allons demander des comptes aux personnes qui ont été impliquées dans la perpétration de ce crime ignoble". M. Pompeo avait estimé peu après cette annonce que "le meurtre, l'assassinat de Jamal Khashoggi dans le consulat en Turquie viole les règles du droit international. Cela est très, très clairement le cas". Sur la radio américaine, le chef de la diplomatie américaine a relevé que les Etats-Unis avaient "de profondes et longues relations stratégiques avec le royaume d'Arabie Saoudite, et dans le même temps, le meurtre de Jamal Khashoggi dans le consulat en Turquie est inacceptable". "Nous ne le cautionnons pas et nous ne permettrons pas qu'il reste sans conséquences", a poursuivi M. Pompeo, soulignant néanmoins que "les Etats-Unis avaient l'intention de s'assurer que ces relations (avec Riyad) restent intactes". Par ailleurs, un conseiller du président turc cité, hier, par le quotidien Hürriyet, a déclaré que le corps du journaliste Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre dans le consulat de son pays à Istanbul, a été démembré pour pouvoir être "dissous" plus facilement. "Nous voyons à ce stade qu'ils ne se sont pas contentés de le démembrer, ils s'en sont débarrassés en le dissolvant", a affirmé au quotidien Hürriyet, Yasin Aktay, conseiller du président Recep Tayyip Erdogan au sein de l'AKP, le parti au pouvoir. "Selon les dernières informations dont nous disposons, la raison pour laquelle ils ont découpé le corps, c'est pour le dissoudre plus facilement", a-t-il ajouté. Rappelons que le parquet d'Istanbul avait indiqué dans un communiqué publié, mercredi, que "la victime a été démembrée" et que "l'on s'en est débarrassée", sans pourtant préciser comment. M. T./Agences